Critique : Of time and the city

Nicolas Thys | 4 février 2009
Nicolas Thys | 4 février 2009

Alors que la fiction tend à se faire de plus en plus réaliste, le documentaire se fait de plus en plus poétique et invente ou réinvente chaque fois de nouvelles formes. Cette semaine 2 exemples: Of Time & the city et Puisque nous sommes nés. Comme l'indique son titre, le premier est un film sur le temps et sur une ville : Liverpool, mais pas le Liverpool que tout le monde connait, celui des Beatles et du foot, mais la ville perçue par quelqu'un qui y a vécu et qui raconte son histoire personnelle en parlant des changements opérés dans cette cité sinistre mais belle entre 1945 et nos jours.

 

Il y a parfois comme un air de Péter Forgács chez Terence Davis, à force de fouiller des images d'archives intimes et d'essayer de reconstruire l'histoire d'une vie à travers ces fragments de mémoires mais le cinéaste ne cherche pas à s'aventurée hors de lui-même et la grande Histoire n'est qu'un détour obligé. Et si la voix de lancinante de Davis qui narre sa ville comme il parle de lui pourrait déplaire à certains il se dégage de ce film comme un sentiment d'harmonie et d'amour. Même les quartiers populaires et sales deviennent agréables et la métamorphose inexorable de la ville au fil des mois et des ans laisse un sentiment de nostalgie doux et mélancolique.

 

Rien n'ici n'est de l'ordre du savoir. On ne connaitra rien de plus véritablement de Liverpool et de ce qui la compose au sortir de la salle mais le voyage proposé est tel un rêve : on aura parcouru des rues et des années. Cette ville on l'aura longée dans le temps et dans l'espace comme une errance dans une vie mêlée de frustration et de bonheur. Tout ceci n'est qu'un spectacle, un récit intime auquel chaque spectateur est convié dès son arrivée en entrant dans un écran offert par un cinéaste qui se livre.

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