Critique : Bouquet final

Petite comédie sans prétention au casting étonnamment complémentaire, Bouquet final fait partie de cette catégorie de films qui s'oublient peu à peu, mais qui laisse nt le souvenir d'avoir passé un bon moment. Pour ce faire, le cinéaste débutant, Michel Delgado a misé sur des situations bien écrites, à défaut d'être mises en images de façon marquante, et des comédiens visiblement ravis de se donner la réplique.

On s'amuse ainsi beaucoup des situations souvent loufoques dans lesquelles s'empêtrent Didier Bourdon (du sur-mesure gaguesque pour l'ex-Inconnu) et son jeune apprenti dans le métier des pompes funèbres, Marc-André Grondin (très à l'aise pour sa première comédie en jeune premier). Jamais à court de bons mots autour de la mort et ses petits tracas (hilarante Valérie Bonneton en thanatopracteur décomplexée), le film parvient à gérer deux histoires en une (l'ascension de Gabriel et sa romance avec la jolie Claire campée par une délicieuse Bérénice Bejo) et à garder un rythme tout à fait respectable. Et puis en cas de faiblesse narrative, il y a toujours la possibilité d'offrir quelques seconds rôles bien réjouissants comme ce couple Gérard Depardieu-Marthe Keller en parents de Gabriel, mi-artistes mi-baba cool sur le retour.

Au bout du compte, qu'importe si le film reste mineur, il possède un atout non négligeable : le souvenir du plaisir laissé lors de la projection. Assez durable pour avoir envie de le revoir à sa sortie DVD pour se rappeler pourquoi on avait souri autant. Pas mal non ?