Critique : A perfect day

Par Jean-Noël Nicolau
30 août 2008
MAJ : 23 septembre 2018
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Un giorno perfetto de Ferzan Ozpetek (premier film italien de la compétition 2008 de la Mostra de Venise) accumule tous les lieux communs du mélodrame transalpin. Au coeur de ces 24 heures : une famille fracturée ; avec une mère courageuse mais épuisée, un père au bord de la folie et deux enfants pour lesquels l'existence s'ouvre à peine. Autour d'eux gravitent des personnages très secondaires, qui ne semblent parfois présents que pour allonger artificiellement la durée du métrage.

Le sujet est fort, parfois touchant, mais l'accumulation des clichés finit par avoir raison du spectateur. Les acteurs ne sont pas en mettre en cause, en particulier Isabella Ferrari qui se donne sincèrement à son rôle. La mise en scène s'en sort aussi correctement, tout en étant fréquemment plombée par une musique insupportable dans le contexte.

Mais toutes ces bonnes intentions et tous ces efforts pour tirer des larmes aux spectateurs s'avèrent inutiles. Le temps passe, lentement, et la force des sentiments se délite, tout aussi lentement. Malgré un final d'une grande dureté, mais annoncé dès les premières minutes, on ressort de cette "journée parfaite" avec une certaine indifférence. Ce qui est sans doute le pire pour un tel film.

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