Critique : La Nuit des chauves-souris

Par Laurent Pécha
28 juin 2008
MAJ : 25 février 2020
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La nuit des chauves-souris représente le cas typique du sympathique film de divertissement à voir un samedi soir avec sa copine accrochée à soi. Le genre que l'on oublie presque aussitôt vu malgré le bon temps passé. Presque car la manière foncièrement honnête qu'a Louis Morneau, prince de la série B efficace, de traiter son sujet force le respect. A aucun moment, le cinéaste ne trompe son monde sur la marchandise. La nuit des chauves-souris est un film de monstres et tous les poncifs du genre sont présents. Le scientifique fou qui croit maîtriser la nature, l'héroïne belle et courageuse, le flic ténébreux et juste, le comparse de service qui est là pour sortir des blagues foireuses (il n'y en a qu'une de vraiment drôle dans le film et encore elle est à la fin) et l'armée toujours aussi inflexible et faisant preuve d'une absence totale de réflexion.

 

Mais, même en se pliant à ces impératifs, Morneau n'oublie pas d'apporter sa petite touche personnelle. La love-story inévitable dans ce genre de film entre le flic et la scientifique n'aura pas lieu (pas le temps de compter fleurette quand il faut sauver le monde). Le flic texan est un amateur caché d'opéras (!). Le maire de la ville n'est pas pour une fois un escroc qui se refuse à prévenir ses concitoyens du danger qui les menace. Quant au final, c'est un pied de nez jouissif aux éternels fins ouvrant sur une possible suite (même si depuis, les producteurs ont réussi à nous sortir un numéro 2, sic !).

 

Enfin et c'est sans doute le plus important dans un tel film, les attaques mortels des chauves-souris sont criantes de vérité comme l'attestent les deux morceaux de bravoure que sont l'assaut de la ville et la séquence finale. Les villes américaines ont vu défiler un tel nombre incalculable de bestioles en tous genres (requins, serpents, fourmis, araignées, crocodiles,…) que l'on se demande bien ce que les scénaristes hollywoodiens vont pouvoir nous concocter. Avec Morneau aux commandes, on sera toutefois prêt à les suivre, assuré d'avoir à l'arrivée de sympathiques et éphémères sensations fortes.

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