Critique : Le Témoin amoureux

Stéphane Argentin | 19 juin 2008
Stéphane Argentin | 19 juin 2008

Depuis le triomphe international de Grey’s anatomy, Patrick Dempsey est devenu la nouvelle coqueluche de ces dames, le nouveau Tom Cruise / Brad Pitt des années 2000. Celui que les femmes du monde entier surnomment désormais le Dr MacDreamy (Dr Mamour en français) n’a de cesse de figurer dans toutes les listes d’« hommes les plus sexy », dans toutes les pubs fashion et, à l’écran, d’incarner le prince charmant que toutes (mesdames) rêveraient d’épouser et que tous (messieurs) rêveraient de cogner.

 

Prince charmant un jour (Il était une fois l’année dernière), prince charmant toujours ? C’est ce que semble confirmer son nouveau rôle de beau gosse dans Le Témoin amoureux ainsi qu’un penchant de plus en plus prononcé d’Hollywood pour les produits Made in England. Non content de piller sans vergogne artistes et shows britanniques sur le petit écran, le grand lorgne également de plus en plus vers l’archipel. Après l’Irlande dans P.S. I love you, c’est aujourd’hui au tour de l’Écosse d’être le théâtre des nouveaux émois romantiques du beau Patrick. Et si Hilary Swank et Gerard Butler parvenaient à faire chavirer nos cœurs, le charme n’opère plus vraiment en ce qui concerne le couple Patrick Dempsey / Michelle Monaghan dans cette relecture à peine déguisée du Mariage de mon meilleur ami.

 

La faute à une narration des plus prévisibles, succession décousue de petites mesquineries, de discussions entre potes de basket-ball et autre situations comico-romantiques, limite humour ZAZ (la scène du restaurant, le final chevaleresque…). À l’arrivée, les pincements au cœur s’avèrent bien trop rares au milieu de cet océan de guimauve et ce sont finalement les (sou)rires qui retiendront le plus l’attention (le prologue et l’épilogue « Clintonien »). Pour autant, les épousailles et le « poing dans la gueule » répondant présents, le minimum syndical est donc atteint dans cette énième comédie romantique sans prétention. Maigre consolation : la performance hautement enthousiasmante et dernière apparition à l’écran du regretté Sydney Pollack en éternel amoureux (des femmes et du cinéma).

Résumé

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