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A voir L'appartement des filles et Lucky Jo après les autres opus de Michel Deville on a réellement l'impression de deux films de commande. Si la partie technique est toujours maîtrisée avec des lumières agréables et un montage plutôt classique, la mise en scène globale est beaucoup moins imaginative et inventive qu'elle ne le fût et ne le sera dans l'œuvre de Deville. Même les acteurs semblent moins convaincants et convaincus par les histoires proposées par le cinéaste et sa coscénariste de toujours, Nina Companeez.
Le duo réussit donc à pondre ces deux petits polars sympathiques, qui tiennent la route et qui flirtent vaguement sur la veine lancée par Lautner ou Audiard sans pourtant parvenir à égaler l'atmosphère du premier, les dialogues du le second et les performances actoriales des Gabin, Meurisse, Blier, Ventura, etc… des deux réunis.
Deville réussit tout de même à inclure quelques éléments récurrents de son cinéma : un certain effet comique et de jolies actrices notamment, ainsi qu'à sublimer quelques scènes anodines comme l'épisode de la fontaine dans l'Appartement des filles, ou le final de ce même film absolument désopilant mais sans aller plus loin. Impossible de percevoir le plaisir du cinéaste dans Lucky Jo et L'Appartement des filles, et dès lors, il est également très difficile d'en prendre et de pouvoir se satisfaire d'aussi peu de la part d'un réalisateur aussi talentueux.
