Critique : Quatre minutes

Sandy Gillet | 16 janvier 2008
Sandy Gillet | 16 janvier 2008

Après Le perroquet rouge, avant Le libre arbitre et Les faussaires et alors que La vie des autres est encore dans toutes les têtes, voilà que le cinéma allemand aligne une quatrième sortie française en moins de deux mois. Et Quatre minutes prouve s'il en était encore besoin qu'il a définitivement le vent en poupe au point certainement d'ébranler (enfin) les certitudes de notre production nationale de plus en plus recroquevillés sur ses acquis.

 

Quatre minutes raconte l'histoire d'une rencontre passionnelle entre une jeune musicienne prodige incarcérée pour meurtre et réfractaire à toute discipline et une vieille femme qui enseigne aux détenues le piano. Ce point de départ va permettre à Chris Kraus, illustre inconnu en nos contrées puisque son premier film, Scherbentanz, n'eut l'honneur que d'un passage au marché du film cannois en 2003, d'explorer et de fouiller l'âme humaine en la poussant dans ses extrêmes retranchements. Pour ce faire, il sait user de plans très serrés sur les visages qui traquent sans relâche les émotions ainsi que de cadres très larges et très travaillés qui imprègnent habilement le spectateur dans l'action.

 

Outre cette mise en scène assez classique mais brillante, l'autre vedette du film c'est la musique (à l'origine le film devait s'appeler Rien que pour Mozart). Bach, Schubert, Beethoven, Schumann et bien entendu Mozart sont à l'honneur et accompagnent avec force et prégnance la bande son jusqu'à ce final de huit minutes étourdissant et ébouriffant qui s'inscrit déjà comme l'une des plus belles scènes de la saison cinématographique qui commence.

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