Critique : La Mariée était en noir

Jean-Noël Nicolau | 10 septembre 2007
Jean-Noël Nicolau | 10 septembre 2007

La Mariée était en noir est un opus à la fois atypique et en même temps très personnel pour François Truffaut. Véritable hommage à l'un de ses maîtres, le film est une déclaration d'amour au cinéma d'Alfred Hitchcock. L'élément de filiation le plus flagrant étant l'omniprésente partition de Bernard Hermann, parfois en décalage avec l'action, mais œuvrant toujours dans la grandiloquence sophistiquée.

Certes, Truffaut ne parvient pas à bâtir un suspens aussi précis et prenant que ceux du grand Alfred. Cette Mariée possède un rythme un peu trop métronomique et ne crée que quelques scènes de réelle tension. De surcroît, le fond de l'histoire est un peu décevant. Les qualités sont donc à chercher du côté d'un casting incroyable (Moreau, Bouquet, Lonsdale, Brialy, Rich, Denner) et de l'intrigant processus d'imitation développé par Truffaut. Vampirisant son modèle, il précède le post-modernisme obsessionnel d'un De Palma, provoquant ainsi la fascination du cinéphile. Pour le spectateur néophyte, la Mariée était en noir demeure un film de genre français de belle tenue, en forme de petit classique à redécouvrir. 

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