Critique : Cartouches gauloises

Sandy Gillet | 13 août 2007
Sandy Gillet | 13 août 2007

La guerre d'Algérie est à l'honneur en cette année 2007 puisque outre ces Cartouches gauloises du cinéaste d'origine algérienne Mehdi Charef, le mois d'octobre verra la sortie de L'Ennemi intime où Florent Emilio Siri tente avec une belle énergie mais aussi avec une trop grande naïveté de dépeindre un conflit qui encore aujourd'hui est loin d'avoir livré les multiples facettes de son histoire.

 

Un écueil dans lequel ne tombe jamais Mehdi Charef car son film respire la vérité. Celle d'un enfant de 11 ans qui alors que l'indépendance de son pays n'est plus qu'une question de mois voit ses amis pieds-noirs partir un à un vers une métropole où il fait froid à l'extérieur comme dans les cœurs. Cartouches gauloises c'est en effet juste cela, les souvenirs encore douloureux d'un homme autrefois fils d'indigène et aujourd'hui fils d'immigré à qui on a volé son enfance et qui tente vainement d'en récupérer ne serait-ce que quelques oripeaux.

 

Le cinéma n'est alors ici même plus un medium de célébration mais juste un rite de passage qu'il faut pouvoir enfin exorciser. Qu'importe alors la réalisation consensuelle et sans ambiguïté, qu'importe l'histoire bien trop linéaire et sans surprise, qu'importe la photo un peu trop carte postale et le tout emballé comme un bon petit téléfilm diffusable en prime time... Apprécions simplement la mise à nue qui s'opère devant nous où seule la sincérité des propos suffit à emporter l'adhésion.

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