Critique : la Quatrième dimension - Les épisodes couleurs
Réalisé entre 1985 et 1989 et diffusé sur la défunte Cinq sous le titre La Cinquième dimension, ce spin-off de La Quatrième Dimension entend remettre au goût du jour les éléments fondateurs de la célèbre série créée par Rod Serling en 1959. Hélas, de la Quatrième Dimension, cette série n'en garde que le titre et une ébauche de concept préférant rivaliser avec Les Histoires Fantastiques de Spielberg réalisées à la même période.
Il en résulte une série bancale à mi chemin entre cynisme propre au show de Serling et candeur Spielbergienne ou comment puiser de manière assez opportuniste dans deux anthologies de renom. Autre travers de ces épisodes couleurs : la construction plutôt catastrophique de ses épisodes qui, sur cinquante minutes, proposaient deux à trois histoires différentes là où son illustre modèle n'en proposait à chaque fois qu'une distillée sur trente minutes diablement efficaces.
En privilégiant la quantité à la qualité, la série se voit contrainte de condenser au maximum chacun de ses segments (affichant une durée oscillant entre 7 et 25 minutes) en esquissant un semblant d'atmosphère inquiétante constamment traduite à grands coups de cadres obliques et autres fumées envahissant perpétuellement l'espace. L'efficacité de certaines histoires en demeure profondément affectée si bien que nombreuses ne dépassent jamais le cadre de la saynète anecdotique malgré un concept de départ des plus alléchants.