Critique : Le Dahlia bleu

Par Nicolas Thys
24 juin 2007
MAJ : 25 février 2020

Si Le Dahlia bleu est aujourd'hui considéré comme un classique du film noir c'est d'abord parce qu'il a parfaitement su se fondre dans le moule hollywoodien, ajoutant sa pierre à l'édifice du genre d'une manière agréable mais sans pour autant y apporter quoi que ce soit de nouveau d'un point de vue formel.

Deux stars réunies pour la troisième fois : Veronika Lake en femme fatale lilliputienne et Alan Ladd à peine plus grand qu'elle, une intrigue signée Raymond Chandler mais cette fois sans son détective fétiche ; Marlowe est ici remplacé par le même type de personnage : un homme fruste, souvent en fuite, un peu charmeur, un peu bagarreur, ni bon ni gentil. Ajoutez à cela quelques décors originaux et quelques lumières bien placées et le tout fait de cet opus une œuvre gentille qui ravira les amateurs mais qui ne va pas plus loin.

Seul petit détail cocasse : le titre a inspiré le surnom d'Elisabeth Short, Le Dahlia Noir, dont le meurtre a donné quelques idées au plus important auteur de romans noirs de la deuxième moitié du siècle, James Ellroy. A noter que l'adaptation cinématographique de L.A Confidential de ce même James Ellroy voit Kim Basinger prendre les traits de Veronika Lake. Hasard des croisements, heureuses retrouvailles entre cinéma, littérature, fiction et faits réels, les discussions autour du film de George Marshall n'en seront que plus intenses mais ne le rendront pas meilleur pour autant.

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