Critique : Tehilim

Sandy Gillet | 20 mai 2007
Sandy Gillet | 20 mai 2007

Voilà un film réalisé en Israël selon les codes éprouvés du cinéma d'auteur français... Quoi de plus normal me direz-vous puisqu'il s'agit d'une production franco-israélienne réalisée par Raphael Nadjari, un cinéaste français dont la réputation dans le milieu de la cinéphilie internationale n'est plus à faire. Habitué des festivals et plus particulièrement de Cannes, Nadjari réalise justement avec Tehilim (mot hébreux qui veut dire Les Psaumes) un film de festival. Soit la quintessence d'un cinéma qui, par définition et non par essence, ne sera vu que par une « élite ».

 

Pourtant Tehilim est un film attachant et suffisamment sincère dans son propos pour aller au-delà de ce constat étouffant et sclérosant. La « faute » à une histoire qui fait la part belle à une idée forte de cinéma : la disparition (on pense bien entendu à l'Avventura de Antonioni). Celle inexplicable d'un père à la suite d'un banal accident de voiture obligeant ses fils et sa femme à se réinventer une vie. Le personnage central est le fils aîné qui refuse le silence des adultes ou le refuge de la méditation des psaumes censés accompagner les juifs tous les jours de leur vie en toute occasion. Toute la force du film tient ici, dans cette quête du fils à la recherche de son père, à la recherche de ses racines et du questionnement de soi.

 

Le reste est plus anecdotique et ne plaira qu'aux « hardcore » de ce cinéma tourné vers la méditation visuelle et une certaine idée de questionnement philosophique par l'image. Tehilim n'est certainement pas un cinéma qui parlera aux plus grands nombres mais il est sans conteste un film exigeant et nécessaire.

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