Films

Cashback : Critique

Par Lucile Bellan
17 janvier 2007
MAJ : 16 septembre 2018
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Premier long-métrage du photographe et clippeur Sean Ellis, Cashback a tout du petit film « branchouille » par excellence. Dès son affiche pour le moins alléchante (et censurée en Angleterre), il est déjà sûr d’attirer dans les salles toute une faune aux intentions pas très catholiques. Et ils ne seront pas totalement déçus, puisque le réalisateur fait preuve d’un réel talent pour capter et sublimer les courbes féminines de ses modèles, enfin ceux de son personnage principal. Ainsi, la fameuse montée d’escalier suédoise ou bien la scène où il « donne de la beauté au temps » (sic !) dans un supermarché risquent d’imprégner longtemps la rétine des spectateurs, et pourquoi pas des spectatrices.

 

 

Heureusement d’ailleurs, car si ces fulgurances font la qualité de Cashbach, le court-métrage originel, le reste peine à tenir l’heure et demi nécessaire au long-métrage. La technique de remplissage de Sean Ellis consiste alors à brasser les genres, les scènes, les exercices de style sans réelle cohérence. Une petite expérimentation formelle à la Roger Avary par-ci, une rêverie esthétisante à la Michel Gondry par-là, et entre les deux pourquoi pas un long et moche match de football.

 

 

Le metteur en scène n’a peur de rien, et surtout pas de son discours « trop profond mec » sur le temps, l’amour, l’adolescence qu’il nous assène en voix off, au spectateur et à son acteur principal, le charismatique et pas mauvais Sean Biggerstaff qui finit, le pauvre, par mériter des claques. Un vrai gâchis, surtout que le temps d’une courte scène en apesanteur, son récit semble pouvoir déraper et toucher à autre chose, de presque effrayant. Mais non, il n’en fera rien, du moins pas avant son second long-métrage, The Broken, un film d’horreur.

 

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