Critique : Je préfère qu'on reste amis…

Stéphane Argentin | 17 février 2005
Stéphane Argentin | 17 février 2005

Les thèmes du célibat, du mariage ou encore de la vie de couple semblent être décidément des sources d'inspiration inépuisables. À tel point qu'il ne se passe pratiquement plus un seul mois sans qu'un film traite de l'un de ces trois sujets. Après Le plus beau jour de ma vie en janvier, c'est aujourd'hui le tour de Jean-Paul Rouve et Gérard Depardieu de partir à la recherche de l'âme sœur dans Je préfère qu'on reste amis…

Quoi de neuf sous les flèches de Cupidon ? Pas grand-chose à dire vrai, si ce n'est que ce premier long-métrage écrit et réalisé en tandem (tiens donc !) traite finalement autant de la recherche d'une compagne que de l'histoire d'amitié entre deux caractères diamétralement opposés avec d'un côté Claude (Rouve), « ingénieur informaticien » (air bien connu) tellement introverti et quelconque qu'on le confond avec le premier vendeur de supermarché venu, et de l'autre Serge (Depardieu), divorcé, père de deux petites filles et coureur de jupons invétéré qui n'hésite pas à tout tenter pour une petite partie de jambes en l'air (speed dating, incrustes dans les banquets de mariage…).

Ces deux-là n'ont à priori rien en commun et pourtant, leur rencontre va entraîner un principe de vases communiquant sur leurs caractères respectifs (et par incidence sur leurs comportements). Mais pour y parvenir, ils devront traverser au préalable, ensemble ou séparément, plusieurs situations plus ou moins (dé)plaisantes et / ou embarrassantes (et donc comiques pour nous, spectateurs) et traités par les auteurs du film avec plus ou moins d'acidité (l'agence de rencontres matrimoniales où son gourou pense avant tout à votre carte de crédit avant de vous infantiliser avec ses jeux de chaises tournantes).

Au terme de ces parcours initiatiques parallèles, l'épanouissement du premier (Rouve et son petit air Droopy) et l'assagissement du second (Depardieu et ses frasques « à la Cyrano de Bergerac) sont au rendez-vous à un carrefour new-yorkais où le mythe du pays des rêves en prend un bon coup dans les côtes au passage. Non, l'âme sœur ne se trouve pas aussi facilement que cela au coin de la rue ! Et même si ces deux amis mettent un peu de temps à comprendre ce que certains savent depuis déjà bien longtemps, d'autres en revanche aimeront peut-être se l'entendre rappeler une nouvelle fois.

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