Critique : Le Rocher d'Acapulco
Surfant sur la vague du minitel rose, et de l'histoire maintes fois racontées de l'arrivée à Paris d'une jeune provinciale, le film aborde de front et crument la question du sexe, des fantasmes et de la prostitution. Tuel crée un univers lugubre dans lequel on ne se sent jamais à l'aise. Le jeu froid des personnage, la rigidité des plans et les coupes incertaines, les éclairages fades et obscurs et le grain de l'ensemble, de même que les inserts sadomasochistes et le final d'une horreur libératrice, tout concourt à nous emmener dans un monde cauchemardesque où le fantasme est devenu perversion et la réalité une monstruosité informe.
On ne comprend pas tout, l'ensemble est mené de manière plutôt improbable et bourré d'erreurs mais une chose est certaine, le voyage proposé par le film est unique. Et nauséeux sinon nauséabond.
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