Laissez bronzer les cadavres ! convoque Sergio Leone dans un trailer surarmé

Simon Riaux | 5 septembre 2017
Simon Riaux | 5 septembre 2017

Cela fait quelques mois que l’on suit avec attention Laissez bronzer les cadavres, d’Hélène Cattet et Bruno Forzani, qui dévoile aujourd’hui une première bande-annonce d’une richesse exceptionnelle.

Avec Amer et L'Étrange Couleur des larmes de ton corps, le duo de cinéaste avait déjà proposé deux œuvres détonantes et conceptuelles, s’appuyant en grande partie sur l’esthétique du pulp et du Giallo. Ces hommages aux délires hallucinés de Mario Bava en passant par Dario Argento avaient pour les cinéphiles et la critique des airs de festin sur pellicule, mais on attendait avec impatience de voir les deux articles rencontrer un public plus large.

 

 

Et ce pourrait bien être le cas à l’occasion de Laissez bronzer les cadavres !, adaptation d’un récit de Jean-Patrick Manchette, auteur de polars culte. Dans cette première bande-annonce, les cinéastes semblent abandonner les folies plastiques horrifiques à base de rouges profonds et de clairs obscurs pour épouser une photographie lumineuse, à la faveur d’un découpage toujours aussi débordant d’inventivité, qui lorgne très clairement du côté de Sergio Leone.

De quoi ça cause ? D’un village abandonné au bord de la Méditerranée, où se retrouvent par (manque de) chance des voleurs, de l’or, des flics et une artiste en quête d’inspiration. Une équation qui tourne rapidement au jeu de massacre.

C’est peu dire qu’affirmer que Laissez bronzer les cadavres a des airs de véritable orgie de cinéma, tant la moindre de ses images témoigne d’un boulot de cinéphage impressionnant. On espère juste que Cattet et Forzani auront réussi à maîtriser la narration et l’incarnation de leur récit, histoire de nous proposer le coup de poing qu’on espère les voir asséner.

 

AfficheUne des plus belles affiches de l'année

 

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commentaires
Simon Riaux
05/09/2017 à 13:52

Oui alors il vaut mieux pas trop trop attendre du Polanski.

Dirty Harry
05/09/2017 à 13:18

Alors ça donne envie mais à un point ! De la littérature de gare, un film de genre, une mise en scène qui invente à chaque plan, des musique sensass...avec le Dupontel et le Polanski c'est le tiercé français à voir d'ici la fin de l'année.