Lolita : Sue Lyon, interprète du film scandaleux de Stanley Kubrick, est morte
Elle n'eut jamais une carrière à la hauteur de son talent, ni ne put dépasser l'image écrasante d'un rôle iconique, encore discuté, des décennies après sa découverte. Sue Lyon, interprète de Lolita, est morte.
Elle s'est éteinte le jeudi 26 décembre, à l'âge de 73 ans, toujours auréolée de la gloire, du scandale et des polémiques qui entourèrent l'adaptation du célèbre roman de Nabokov, réalisée par Stanley Kubrick. Au centre d'un film demeuré célèbre, tant pourle parfum de souffre l'accompagnant, que son impeccable réussite artistique.
Une certaine idée du dîner en famille
Initialement publié en France, courant 1955, le livre original narrait une relation pédophile entre un homme mûr et une fille de 12 ans, faite de manipulation, d'obsession, portée par le style à la fois trouble et éclatant de Vladimir Nabokov. Ce dernier, accusé de légitimer ou magnifier les agissements de son personnage de professeur de littérature entamant une liaison avec une adolescente, ainsi que d'adapter avec complaisance un fait divers sordide (dont il paraît plus vraisemblable qu'il ait nourri osn imagination et son désir d'écriture, sans constituer une source d'inspiration directe, les thèmes du texte étant présents à travers toute la littérature de l'auteur), fit face à une interdiction et une réprobation violente.
Attaqué pour son immoralité après sa publication américaine en 1958, le roman n'en connut pas moins un grand succès. Et on ne peut s'étonner que ce grand légiste de l'âme humaine qu'était Kubrick y voit un matériau de premier choix. Mêlant ses sujets de prédilection au récit de Nabokov, le cinéaste, afin de ne pas s'attirer les foudres de la censure, vieillit légèrement le personnage féminin principal, engageant Sue Lyon, alors âgée de 14 ans, pour interpréter le personnage de Lolita, décrit comme une adolescente de 15 ans dans l'adaptation.
Une affiche qui jouait frontalement du scandale
Grâce au talent de celle qui était alors une jeune mannequin et une comédienne débutante, ainsi que le sens du cadre de Stanley Kubrick, le personnage devait rentrer dans l'histoire du 7e Art, comme l'un des plus complexes et discutés du médium. Son impact fut logiquement décuplé par une campagne marketing qui jouait ouvertement de cette ambiguité.
Plus d'un demi-siècle après sa sortie, alors que les questions de représentation des femmes, le regard porté sur la sexualité et les profonds débats engendrés par le mouvement #MeToo, la disparition de Sue Lyon vient rappeler combien ce rôle continue d'interroger et de questionner, et consacre son interprète comme une des plus complexes incarnations du cinéma.
31/12/2019 à 01:44
Fantastic, i love it !
31/12/2019 à 00:34
Ca va trop loin ,la
Y'en a qui aimerait regarder des scenes pédophile ?
Sérieux, vous navez pas d'enfants vous...
Ne vous cacher derrière les films et allez vous faire soigner.
30/12/2019 à 21:25
Y a du beau monde ici
30/12/2019 à 18:23
Magnifique. Bonsoiiiiiirr
30/12/2019 à 11:11
Paix à son âme
30/12/2019 à 08:20
Un bijou cinématographique (et de famille...)
30/12/2019 à 06:46
Absolument.
30/12/2019 à 01:38
Personne n'a osé Dutroux...
29/12/2019 à 20:23
Sublime actrice.
Dominique Swain n'a pas pu faire le poids.
29/12/2019 à 16:42
Le film phare du Ranch Neverland.