La fin du monde en 10 films

Jean-Noël Nicolau | 30 mars 2009
Jean-Noël Nicolau | 30 mars 2009

La fin du monde arrive (encore) dans nos salles de cinéma avec 2012. Mais l'Apocalypse selon Roland Emmerich est loin d'être la première à nous promettre une conclusion douloureuse. Retour sur 10 films qui n'ont pas eu de pitié pour l'humanité. 

 

 

La fin la plus déprimante

 

Appel d'Urgence de Steve De Jarnatt (1988)

 

Petit film oublié (à tort) de la fin des années 80, Appel d'urgence, en son temps sélectionné au festival fantastique d'Avoriaz, c'est un peu After hours qui rencontre Cloverfield avec l'un des célèbres docteurs d'Urgences comme héros malheureux (Anthony Edwards). Entre histoire d'amour et histoire de fin du monde, le film de Steve De Jarnatt (Cherry 2000 avec Mélanie Griffith rousse et armée d'un bazooka, c'est lui) est un étonnant récit en temps réel qui va jusqu'au bout de son pitch de fou (un homme a quelques heures pour trouver le tout récent amour de sa vie et quitter Los Angeles qui va être touché par une bombe nucléaire). Un final culotté à l'image d'un film précieux dans le cœur de ceux qui l'ont vu.

 

 

 

 

La fin la plus jouissive

 

 

Los Angeles 2013 de John Carpenter (1996)

 

Critiquable à bien des égards (les SFX plus d'une fois foireux), la suite de New York 1997 peut s'enorgueillir d'avoir l'une des fins les plus géniales que le ciné ait pu nous offrir depuis 20 ans. L'icônique Snake Plissken qui éteint toute l'électricité de la planète en appuyant sur le bouton de sa télécommande en balançant un « Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes », il y a de quoi avoir une sacré poussée d'adrénaline jouissive. John Carpenter a toujours su conclure en beauté ses films, Los Angeles 2013 le prouve avec maestria.

 

 

 

La fin la plus spectaculaire

 

 
Armageddon de Michael Bay (1998)

 

Alors certes Bruce nous évite le pire à la toute fin...mais difficile de passer à côté d'un film dont le titre même annonce l'Apocalypse. Et comme c'est Michael Bay qui est à la barre, quand ça pète, ça le fait dans les grandes largeurs. Autant en profiter confortablement dans notre fauteuil en tentant d'oublier que cela pourrait arriver un jour prochain et que Bruce n'est pas éternel...Paranoïa ?

 

 

 

                      
La fin la plus réaliste

 

 
Le Jour d'après de Roland Emmerich (2004)

 

En attendant  la confirmation avec 2012, Emmerich a trouvé son créneau : la fin du monde réaliste basée sur des faits scientifiques suffisamment précis pour nous faire réfléchir plus d'une fois à notre sort. Dans Le Jour d'après, on a le droit à tout : le avant et l'après. Les tornades s'affolent, les tsunamis s'enchaînent, la glace nous poursuit et les loups ont envahi New York. Résultat des comptes : on n'est pas dans la merde ! Emmerich ou l'apôtre des catastrophes à venir ?

 

 

 

 

 

La fin la plus effrayante 

 

 

Terminator 2 de James Cameron (1991)

 

Bien sûr ce n'est qu'un rêve dans le film de James Cameron mais quel rêve ! Une séquence débutant innocemment dans un parc pour enfants pour finir avec l'apocalypse le plus ravageur vu sur un écran de cinéma. On a beau avoir fait dans le plus spectaculaire depuis, jamais ces quelques brèves images de dévastation nucléaire n'ont été dépassées en intensité et efficacité. Cameron rules tout simplement ! 

 

 

 

La fin qui fait plouf !

 

 La Dernière vague de Peter Weir (1977)

 

Les débuts de Peter Weir en Australie flirtent avec un onirisme oppressant qui trouvera son chef-d'œuvre avec Pique-Nique à Hanging Rock. Cependant La Dernière vague est l'une des évocations les plus frappantes de l'approche de la fin (ici de tout un continent). Prophétie, rêves tétanisants, incrédulité et marche inexorable vers un final qui tient toutes ses promesses. A la fois drame psychologique intense (Richard Chamberlain dans son meilleur rôle), portrait d'un peuple (les aborigènes) et véritable film catastrophe, le pendant indispensable à Prédictions.

 

 

 

  La fin Cocorico 

 

 

Malevil de Christian de Chalonge (1981)


L'Apocalypse made in France. Le film n'est malheureusement pas à la hauteur du terrifiant roman de Robert Merle (qui désavoua cette adaptation), mais n'en demeure pas moins souvent saisissant. On n'est pas près d'oublier les premiers pas des survivants dans le paysage dévasté par la bombe. Les performances de Michel Serrault, Jean-Louis Trintignant, Jacques Dutronc et surtout de Jacques Villeret, encouragent aussi à redécouvrir l'œuvre.

 

 

 

La fin en chantant

 

 

Dr. Folamour de Stanley Kubrick (1964)


L'explosion atomique comme explosion de rire ? Le cynisme de Stanley Kubrick atteint ici des sommets. Plus aucune « war room » ne pourra s'échapper de l'ombre tutélaire de ce film, de Mars Attacks ! aux Watchmen. Outre le festival Peter Sellers (dans trois rôles différents), Dr. Folamour se permet de rire de tout avant l'Apocalypse. L'enchaînement des explosions sur la chanson « We'll meet again » est peut-être la plus plaisante (et marquante) vision de fin du monde du 7e Art.

 

 

 

La fin en boucle

 

 

L'Armée des 12 singes de Terry Gilliam (1996)

 

Le grand cycle de la Fatalité qui fait échos aux Prédictions d'Alex Proyas. Bruce Willis sait que la fin du monde approche, mais que peut-il faire pour l'arrêter ? Une terrible (et malgré tout drôle) course contre la montre, perdue d'avance. En prime un Brad Pitt complètement fou et des visions étonnantes d'un New York peuplé de bêtes sauvages, que l'on retrouvera en partie dans Je suis une légende. Derrière le sous-texte écolo, une œuvre déprimée pas très éloignée du futur morbide de Brazil.

 

 

 

 

La fin qui fait mal

 

 

Le Jour d'après de Nicholas Meyer (1983)

 

Bien avant Roland Emmerich, l'une des œuvres les plus frappantes sur l'Apocalypse se nommait déjà The Day after. A proprement parlé il s'agit d'un téléfilm produit par la chaîne américaine ABC. Mais sa description ultra réaliste et glaçante des conséquences de l'holocauste atomique demeure inégalée. Sa diffusion traumatisa les spectateurs peu préparés à une telle débauche de gore et de désespoir. Même si certains plans de destruction ont été empruntés à Météore, on pardonne sans mal, Le Jour d'après demeure un choc.

 

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