Les concepteurs d’Assassin’s Creed ont révélé qu’à l’origine la série de jeux d’Ubisoft devait être une trilogie et aurait dû finir de manière très inattendue.
Même pour les fans hardcore de la saga, le lore d’Assassin’s Creed est au mieux confus, au pire totalement bordélique. Comment rendre cohérent un tel melting pot narratif où se mêlent anciens cultes secrets, questions de transhumanismes, voyages temporels et race d’aliens qui seraient à l’origine de la vie sur Terre ?
Si sur le papier cela ressemble à un mauvais reportage aux accents complotistes, ou à un film tout droit sorti des studios Asylum, pour les concepteurs de la série tout ceci est devenu un casse-tête capable de rendre fou de rage le plus zen des moines bouddhistes. La solution d’Ubisoft a donc consisté depuis plusieurs années à cacher tout ça sous le tapis (et à transformer le tout en easter eggs plus ou moins maladroits), en attendant que la capacité d’oubli des cerveaux humains finisse le boulot tranquillement.
Il est le loin le temps de la cohérence historique
Mais Internet n’oublie jamais rien, et Lars de Wildt, doctorant à l’université belge de KU Leuven a récemment publié un long papier intitulé Comment la société de jeux Ubisoft a marchandisé la religion pour un public mondial. Dans le cadre de cette étude, l’auteur a interrogé 22 développeurs, dont les concepteurs de AC1 Patrice Désilets et Jean Guesdon, qui ont travaillé à l’élaboration de la poule aux oeufs d’or d’Ubisoft.
Grâce à ces interviews, Lars de Wildt a pu déterrer de nombreux secrets de fabrication de la saga, et mettre à jour certaines directions vers lesquelles ses créateurs historiques voulaient aller au départ. Par exemple, la série avait été envisagée pour être une simple trilogie, idée avortée au vu du succès des deux premiers épisodes. L’auteur de l’article précise que le troisième jeu aurait pu offrir une sorte d’apothéose new-age hallucinée :
« Le plan original a été reconstitué sur la base d’entretiens que j’ai eus avec le créateur original d’AC, Patrice Désilets, et le directeur créatif d’AC3, Alex Hutchinson. […] En bref, le troisième jeu se terminerait par une résolution du conflit de nos jours, avec Desmond Miles éliminant Abstergo en utilisant les connaissances et les compétences combinées de tous ses ancêtres, y compris Altair d’AC1 et Ezio d’AC2 »
Le regard tourné vers l’espace
Mais en plus de mettre un terme à l’existence du désormais très encombrant Abstergo, Desmond Miles et Lucy Stillman auraient quitté la Terre pendant l’apocalypse de 2012, afin de fonder une nouvelle civilisation, tels des Adam et Ève du futur. Patrice Désilets précise même : « C’est pourquoi elle s’appelle Lucy, d’après l’Australopithecus afarensis« .
Spoiler alert : il n’y a pas eu l’ombre d’un vaisseau spatial dans Assassin’s Creed III. Si le cycle narratif impliquant Desmond a pris fin à la fin d’AC3. Ezio a eu le droit à sa propre trilogie dérivée, et Lucy succomba dans Brotherhood, tuée par Desmond. Un tout nouvel arc narratif a été entamé avec ACIV: Black Flag, et la dernière trilogie de jeux (Origins, Odyssey, Valhalla) suivent Layla Hassan alors qu’elle se plonge dans des civilisations toujours plus anciennes.
Pourtant avec les dlc qui on ni queue ni tête et dont le design devient fortement futuriste c’est que il commence a allez dans cette direction , j’adorai le côté « historique » d’Assassin’s Creed et d’époque maintenant on peu ce battre contre Ra ou dieu égyptien ou Odin avec des pouvoirs de super héros c’est devenu n’importe quoi
Premier volet plutôt sympa, digne héritier des très bons Prince of Persia, second excellent, ainsi que ses suites (Ezio reste pour moi le meilleur personnage de la franchise), et troisième sympa mais déjà moins emballant. La recette commence déjà à se répéter et le nouveau personnage principal paraît fade face à Ezio.
Mais si l’histoire de Desmond était sympathique, il paraissait évident qu’ils n’allaient pas pouvoir l’étirer indéfiniment.
Sauf qu’Ubi a foiré sa fin pour ne pas vraiment clore l’intrigue, et dès le 4 on n’en a plus rien à faire de l’intrigue au 21ème siècle. D’ailleurs, alors que 99% de l’intérêt des jeux était bien ce qui se déroulait dans le passé, cette histoire d’assassins contre templiers est vite devenue ennuyante aussi.
Rogue n’était pas mal, clôturant la trilogie américaine, Liberation (joué en HD sur PS4) était même meilleur. J’ai arrêté là les frais.
J’ai voulu retenter la franchise avec Origins, espérant un renouveau, mais non. Malgré les quelques éléments RPG ajoutés, la recette était encore la même répétée pour la Xieme fois.
Ils auraient dû s’arrêter à la trilogie, comme pour les Prince of Persia.