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Alors que Mickey 17 démarre mal au box-office, certains pointent du doigt le montage de Bong Joon-ho, comparé à celui de Warner.
Si on a été plutôt enthousiasmé par Mickey 17, on est aussi d’accord pour dire que le premier blockbuster américain de Bong Joon-ho (Snowpiercer était une co-production entre la Corée et l’Europe) n’est pas son meilleur film. Suite au succès monstre de Parasite, le réalisateur a eu ce dont tout artiste de sa trempe rêve : l’occasion de développer un projet original avec un budget conséquent (estimé entre 118 et 150 millions de dollars selon les sources).
Le problème, c’est qu’entretemps, Warner a fusionné avec Discovery, et David Zaslav est devenu le nouveau PDG du groupe. Travailler pour une major n’est jamais facile, mais ça l’est encore moins quand le grand patron est aussi peu porté sur la question artistique. On est déjà revenu sur le sacrifice de Juré N°2 en salles, sur les annulations de Batgirl et Coyote vs. Acme, mais il faut actuellement craindre le pire pour le line-up de 2025 du studio.
David Zaslav aurait eu une réunion houleuse avec les deux directeurs de sa filiale cinéma, Michael De Luca et Pamela Abdy, suite au bide de Joker 2. Les deux concernés n’étaient pas encore en fonction pour la mise en chantier de Mickey 17, mais ils en ont géré la post-production et les reshoots. Le démarrage décevant du long-métrage (19 millions de dollars sur son premier week-end d’exploitation) ne devrait pas être sans conséquences.
Mickey 17 parasité ?
D’après les sources internes de Puck, on en sait plus sur les raisons qui ont mené aux différents reports de Mickey 17. Dans son contrat avec Warner, Bong Joon-ho avait réussi à obtenir quelque chose d’inespéré : le final cut de son film. Pour autant, le studio a tout de même réalisé des projections-tests, et celles-ci n’auraient pas été concluantes. Bong Joon-ho aurait réagi en rappelant que Parasite n’avait pas non plus remporté de bons résultats lors de ses projections-tests.
Néanmoins, Warner a tout de même expérimenté autour d’un autre montage, qui aurait été mieux reçu. La clause dans le contrat de Bong Joon-ho lui permettait de poser son veto par rapport à cette version, malgré l’insistance des pontes de Warner. Apparemment, Bong Joon-ho aurait rendu son montage de Mickey 17 en novembre 2023, sans doute dans le but de terminer les effets visuels et le reste de la post-production pour une première diffusion à la Mostra de Venise de 2024 (en septembre), voire Cannes 2024 (dès mai). À cause de ces va-et-vient et du combat du cinéaste pour conserver ce contrôle créatif, le film est finalement sorti en mars 2025.
Il faut cependant retenir que Mickey 17 n’a pas coûté 10 millions de dollars comme Parasite. Une source interne de Warner estime d’ores et déjà que le long-métrage pourrait leur faire perdre 100 millions de dollars, ce qui ne rassure guère après le flop cataclysmique de Joker 2, pour lequel Todd Phillips s’était privé de projections-tests.
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Quand bien même de nombreuses raisons peuvent expliquer a posteriori ces échecs, Warner va clairement pointer du doigt le fait que la filiale ait laissé autant de latitude aux cinéastes. À l’heure où Zaslav ne mise que sur les grosses franchises de la firme (DC, Harry Potter), Mickey 17 envoie un mauvais signal pour une année où Warner devra compter sur The Bride de Maggie Gyllenhaal (100 millions de dollars de budget) ou encore One Battle After Another, le nouveau film de Paul Thomas Anderson (140 millions de dollars).
Des œuvres coûteuses et risquées, qui mettent plus que jamais la direction de Michael De Luca et Pamela Abdy dans la ligne de mire de Zaslav. Certaines rumeurs prétendent que le duo pourrait se faire renvoyer au profit de Peter Safran, actuellement co-directeur de DC Studios avec James Gunn. Quoi qu’il en soit, on reste ravi que Bong Joon-ho ait pu livrer le film qu’il voulait, et qu’il est possible de voir en salles depuis le 5 mars.
La promo du film est peu être à blâmer, mais Michael de Luca est un grand producteur il ya qu’à voir le CV du type qui a fait les grandes heures de New Line alors que Vaslaz est un pragmatique
Pas difficile de comprendre ce qui s’est passé : en deuxième projection-test ils ont montré une version moins subversive et avec plus d’action, ce qui a plu au public américain de base présent. Bong avait heureusement anticipé le coup en mettant sa clause de contrat.
Mais vu l’équilibre un peu bizarre du film, et un montage qui a visiblement évacué certaines lignes narratives (où passe la belle Anamaria Vartolomei à la moitié du film?) il est évident que Bong a dû se battre jusqu’au dernier moment avec les pontes de la Warner. Heureusement, le film tient debout quand même. Mais vu la petite gêne de Bong en interview (selon Télérama), il est très probable que le montage final, même si il a eu le final-cut, n’est pas celui qu’il voulait vraiment. Pas étonnant quand on connaît la maîtrise de ce réal, qui ne commet jamais de faute narrative.
Bref, à Hollywood rien ne change depuis 40 ans, certains producteurs qui n’y connaissent rien en cinéma continuent de mettre des bâtons dans les roues aux créatifs de talent. Entre le double échec Joker 2 / Mickey 17 et les films Frankenstein et le P.T. Anderson qui seront certainement des succès de niche, faut pas s’attendre à de la créativité au sommet chez la Warner dans les années à venir… du moins pour les énormes budgets.
Que la montage Warner ait eu un meilleur accueil lors des projections tests c’est une chose, mais si c’est comme pour Brazil ou Blade Runner, ça ne veut pas dire qu’il était forcément meilleur.
Un réalisateur doit avoir le FINAL CUT de son film. SI MICKEY 17 FLOP c’est une histoire trop barré qui n’attire pas le public.
Combien de CHEF-D’OEUVRE ont fait un FLOP à la sortie au CINÉ.
BLADE RUNNER ( 1982 ) et THE THING ( 1982 ) deux exemples qui n’ont pas trouvé leur public et pourtant 2 films qui ont marqués le Cinéma à tout jamais.