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Les polars hong-kongais des années 80-90 étaient si novateurs qu’ils ont traumatisé le monde entier, Hollywood y compris, qui n’a pas tardé à débaucher ces petits génies pour leur faire refaire la même chose aux Etats-Unis.
Cela peut paraître cliché et un peu ridicule aujourd’hui mais, à l’époque, les gunfights avec envolées lyriques, les flingues à munitions infinies, les pigeons qui volent dans tous les sens et les hectolitres de sang, on n’avait jamais vu ça auparavant. Et tout le mérite en revient à un homme, John Woo, dont le film The Killer l’a fait connaitre dans le monde entier. Maintenant qu’il a eu sa carrière américaine, qu’il est rentré chez lui et que tout le monde a pompé son style, ce genre de films est un peu passé de mode.
Chow Yun-Fat dans The Killer
Pourtant, John Woo carresse l’idée de faire un remake de son film culte depuis quasiment 10 ans. En pleines finitions de son nouvel effort, Manhunt, le réalisateur a confié au site Screen Daily que, plus que jamais, il avait l’intention de s’attaquer à présent à cette relecture :
« Je n’ai jamais quitté Hollywood. J’y travaille toujours et cela me plait toujours autant. J’y ai quelques projets. Donc, après Manhunt, j’y retournerai probablement pour faire un nouveau thriller. Je vais faire la version américaine de The Killer. »
On rappelle que le film racontait le parcours d’un tueur romantique qui voulait raccrocher les gants après avoir rendu aveugle une jeune femme non sans lui payer une opération chirurgicale. Son douloureux chemin de croix lui faisait croiser la route d’un policier qui, touché par le personnage, ne tarde pas à prendre son parti. Pour le meilleur et surtout pour le pire.
On attend donc de pied ferme cette nouvelle version, même si, pour nous, The Killer sera toujours Chow Yun-Fat.
« The Killer » déjà reinterpretation (que simple remake) du « Samourai » de Melville. Cela peut être positif dans ce cas, car l’original, en dépit d’une action soutenue et inventive et d’un Chow Yun Fat charismatique en diable, a hélas très mal vieilli aussi bien dans ses effets (des ralentis indignes de Woo) sa musique (sauf si on aime la guimauve chinoise) et l’humour de tétards prépubères jouant aux durs.
Woo a toujours navigué entre réussites éclatantes et ratages gentils, ce n’est pas nouveau ni propre à sa carrière américaine. Je n’ai pas vu ses deux derniers films, mais Les 3 royaumes et Windtalkers montraient qu’il en avait encore sous le coude. Reste que j’aurais vraiment été curieux de voir ce remake fait à l’époque par un Walter Hill ou un Freidkin, comme c’était prévu un temps…
J’adore toujours autant le film original ET je demande pas mieux que de voir Woo s’atteler au remake.
Certes c’est plus le même réal mais quand je pense à la claque monumentale que je me suis prise en matant LES TROIS ROYAUMES je peux pas vraiment le regretter.
Pourquoi pas. Le film a quand même pris un sacré coup de vieux.
Le titre juste aurait été « John Woo veut MASSACRER son film culte The Killer », parceque le J.Woo de maintenant c’est plus le même gars.
Que de souvenirs! Vous avez raison, lorsque j’ai découvert The Killer, Une balle dans la tête ou A toute épreuve ce fut un choc, une révélation!! Une nouvelle façon de filmer, un rythme (et hélas un humour un peu mongoloïde) et un sens du film d’action hallucinant! J’ai beaucoup d’affection pour ces films qui, c’est vrai aussi, datent vraiment beaucoup.