Après Lights Out, le réalisateur de Shazam a mis en ligne un nouveau court-métrage d'horreur

Mathieu Jaborska | 3 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Mathieu Jaborska | 3 avril 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

En pleine période de confinement, quoi de mieux qu'un court-métrage transformant les ombres en monstres ?

La carrière de David F. Sandberg est clairement une version cinéphile du rêve américain. Le metteur en scène suédois s'est fait repérer en 2014 avec Lights Out, probablement le court-métrage d'horreur le plus célèbre d'internet. Il faut dire qu'il suit à la lettre la structure-type de ce genre d'essai : une scène flippante se concluant par un jump-scare. L'efficacité du jump-scare en question, particulièrement violent, est devenu une sorte de phénomène relayé par tous les internautes en manque de sensations fortes, et Dieu sait qu'ils sont nombreux.

 

Photo Gabriel BatemanLe long-métrage

 

Un tel succès lui a ouvert les portes de l'industrie américaine. Le cinéaste s'est vu proposer de transformer son film de 3 minutes en long-métrage de 1h20, par nul autre que James Wan, grand manitou du cinéma d'horreur mainstream. Bingo : Dans le noir, financé pour un budget réduit de 4,9 millions de dollars, en rapporte 148,8 millions à l'international. C'est ainsi qu'on lance une carrière. Il a ensuite enchainé avec un autre film d'épouvante, Annabelle 2 : La Création du Mal, toujours produit par Wan.

Des franchises horrifiques aux franchises de super-héros, il n'y a qu'un pas, qu'il a également franchi sans trop de problème. Warner lui a donc proposé les manettes de Shazam!, production DC plutôt appréciée et aux scores honnêtes (365,9 millions de dollars de recette pour un budget de 100 millions). De quoi motiver une suite, toujours entre ses mains et prévue pour le 30 mars 2022, si son tournage n'est pas trop bouleversé par la pandémie. Mais avant ça, le réalisateur s'est attelé à la conception d'un autre court-métrage : Shadowed.

Tourné dans sa maison pendant le confinement selon ScreenRant, le réalisateur met comme dans Lights Out sa femme Lotta Losten en scène dans une chambre plongée dans le noir. La parenté avec l'essai qui l'a révélé est également confirmée par la description de la vidéo.

"Une sorte de morceau d'accompagnement pour notre court Lights Out. Regardez-le dans le noir, le son à fond."

 

 

Ne débordant encore une fois pas trop d'originalité, la proposition se regarde sans déplaisir, grâce à une mécanique très simple, comparable à celle de son prédecesseur spirituel. Prônant l'efficacité du homemade, elle est juste assez courte pour être percutante. De quoi s'interroger sur la suite de Dans le noir, dont on n'a plus de nouvelles depuis plusieurs années. Le super-héros familial n'aura pas eu complètement raison des penchants du cinéaste pour l'horreur. On n'est pas contre d'autres courts-métrages du style, tant qu'ils sont gratuits.

 

Affiche officielle

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commentaires
Bubble Ghost
04/04/2020 à 00:54

Pas original, peut-être... Mais la maitrise de la mise scène efficace, est toujours aussi grande... James Wan ne s'y est pas trompé.

Flōrens
03/04/2020 à 19:28

Tout aussi sans originalité que le reste des films ou courts-métrages de ce genre ...