Scream 7 : 5 horribles idées pour continuer le massacre
Dans Scream VI, Ghostface découpe du zoomer à New York. Et s'il changeait d'air pour Scream 7 ?
C'était l'argument promotionnel majeur, martelé à coups d'affiches, de catchlines et de bandes-annonces : la grande nouveauté du nouvel opus de la saga Scream, c'est la délocalisation de l'action à Manhattan. Non pas que tous les films précédents se déroulaient exclusivement à Woodsboro, mais l'environnement urbain change forcément (un peu) la donne et les réalisateurs Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett s'efforcent d'exploiter au maximum le nouveau terrain de chasse de Ghostface.
Le succès de Scream VI a de bonnes chances de donner le feu vert à la production de Scream 7, qui va devoir rivaliser d'imagination pour renouveler un peu la formule. Pourquoi ne pas investir d'autres villes ? On a bien quelques idées...
Rennes
Quand tu vois une galette saucisse
Depuis le tout premier volet, les auteurs de Scream adorent semer un ou deux tueurs au beau milieu d'une fête adolescente arrosée, laquelle finit évidemment rarement bien. Qu'attendent-ils donc pour emmener le prochain Ghostface dans la capitale mondiale de la soirée étudiante, qui ferait passer les campus américains pour des couvents cisterciens ? Larguez-le au beau milieu de la rue de la soif rennaise, et observez le carnage... mais bon courage pour faire la différence entre la viande saoule locale et les cadavres encore fumants qu'il laissera derrière lui.
L'identité du coupable ? Un indépendantiste breton bien entendu, qui n'a pas digéré la consommation de beurre doux par ses amis. C'est en pénétrant dans son repaire (une sinistre chambre tapissée de drapeaux noirs et blancs et de symboles celtiques) que ceux-ci découvrent le pot au rose : après les avoir tous et toutes trucidés, le boogeyman local projette d'empoisonner tous les Normands expatriés à la 8.6. Un scénario dont pourrait s'occuper un auteur du terroir, de la même manière que le duo Sandro Klopfstein et Johannes Hartmann avait parodié les clichés suisses dans Mad Heidi. Car la spécialité rennaise la plus savoureuse reste l'auto-dérision.
Rio de Janeiro
S’il y a bien une ville dans laquelle Ghostface se sentirait dans son élément, c’est Rio de Janeiro, au Brésil. Il y fait beau, il y fait chaud, et notre meurtrier préféré porte un costume équivalent à un écran total indice 250. Mieux encore : il est déjà paré pour le carnaval, avec son capuchon fait dans un tissu dont la 4K a révélé tardivement tout l’aspect pailleté. Et puis surtout : la police n’est pas près de l’attraper, au vu du taux de criminalité de la ville.
D’ailleurs, la police de Rio a une légère tendance à canarder la population elle-même, alors peut-être que, pour une fois, Ghostface et les forces de l’ordre pourraient coopérer main dans la main pour lutter à leur façon contre la surpopulation ? Un problème, néanmoins : comment Ghostface peut-il faire passer tous ses messages méta si personne ne remarque ses crimes au milieu du bodycount quotidien de la ville ? D’autant plus que les dommages collatéraux causés par Dominic Toretto vole la vedette dans les journaux. Seule solution pour Ghostface : le défier au volant de sa ghostmobile et amener ainsi la saga à un tout autre niveau réflexif sur le cinéma.
Charleville-Mézières
Sous ce masque, il y a aussi une vocation, des rêves et des perspectives d'avenir
Après un bodycount de plus en plus élevé à chaque film, la saga pourrait remettre les compteurs à zéro et retourner son concept en suivant cette fois les pérégrinations de Ghostface à Charleville-Mézières (ville interchangeable avec Villegusien-le-Lac, Chaillé-les-Marais ou Boussac-Bourg). Chaque soir, il enfilerait religieusement sa tenue, aiguiserait son couteau avec amour et ferait plusieurs fois le tour de la ville à la recherche d'étudiants libidineux à trucider. Mais il rentrerait toujours bredouille après être resté assis, seul, au milieu de la place Ducale, sans âme qui vive et puisse être sacrifiée.
Il finirait par désespérer de pouvoir un jour s'accomplir en tant que tueur en série. Déception après déception, le boogeyman frustré perdrait goût aux massacres, si bien qu'on finirait par ressentir de l'empathie pour lui. Il chercherait cependant à retrouver le plaisir de tailler le lard pour prouver qu'à coeur vaillant, rien d'impossible. Scream 7 se concentrerait ainsi sur sa chute et sa résurrection, tel un drame humain plus poignant que poignardant.
Ibiza
Christian Clavier l'a fait, pourquoi pas Ghostface ? La tentation de voir le boogeyman tailler dans le lard du snobisme parisiano-parisien du 16e arrondissement est forte. Mais quitte à le voir découper du petit bourgeois cocaïné, autant changer radicalement de décors, et troquer la grisaille de la ville des lumières pour les paysages ensoleillés de l'ile d'Ibiza. La chair à canon n'y manque pas, et la poursuite du tueur masqué sera plus cinématographique qu'à Berlin, où il se fonderait trop facilement parmi les hipsters nocturnes, tout de noirs vêtus.
Scream VI a servi d'excuse pour brièvement rappeler l'existence de Demi Lovato et Mike Shinoda, Scream 7 : Welcome to Spring Break permettrait de persister dans le thème des années 2000 adolescentes en piochant dans la discographie de Tiësto et David Guetta (période Love Don't Let Me Go, il y a des limites au masochisme quand même). L'enquête consisterait à le traquer de boite de nuit en boite de nuit et chaque taz serait un nouveau retournement de situation. Le twist final coule de source : c'était bien Jean-Michel Blanquer depuis le début.
Cannes
"Quel est ton film d'horreur préféré ?"
N'importe qui d'un minimum censé tuerait son père et vendrait sa mère pour que le prochain Scream soit un remake de La Cité de la Peur. En s'établissant à Cannes en plein festival, la saga pourrait renouer avec son discours méta, le consensus scientifique ayant admis que le film des Nuls est le Citizen Kane du métacinéma.
Pour reprendre le principe de mise en abime, Stab 7 remplacerait Red Is Dead et le tueur s'inspirerait cette fois du slasher américain en troquant son marteau et sa faucille contre son gros couteau (le communisme et la Russie n'étant de toute façon plus vraiment trendy ces derniers temps). On pourrait même voir les producteurs du film supplier Gale, reconvertie en journaliste critique, d'écrire un article favorable sur le film, allant jusqu'à lui proposer un caméo dans Scream 8 par désespoir.
La fameuse course-poursuite sur la Croisette, nouveau classique
Pour prendre une tournure plus crédible et dramatique, la course-poursuite sur la Croisette pourrait se terminer au Moure Rouge. Après s'être cachées sous les posidonies séchées, les nouvelles proies du tueur (des jeunes qui ont fait péter leur solde CPF pour une formation de projectionniste) prendraient la fuite par la mer, en Optimist, et se réfugieraient à l'intérieur du fort de l'Ile Sainte-Marguerite.
C'est là, dans une célèbre cellule que le méchant ferait son monologue et révèlerait qu'il est en réalité le descendant de l'Homme au masque de fer. Alors oui, ça n'aurait plus vraiment de rapport avec Scream ou La Cité de la peur, mais ce n'est pas comme si l'identité des tueurs et leurs mobiles avaient encore de l'importance dans la saga.
22/03/2023 à 13:40
Pourquoi pas un mélange Scream vs American nightmare .
19/03/2023 à 18:10
Pourquoi pas un Scream 7 à Nantes. Dans ce film c'est le tueur qui craindrait pour sa vie.
19/03/2023 à 16:26
Scream BOIBIBIBIIBIBIBIBIBIBOBOBIIBBOBIBI HEY BABY GIRL
19/03/2023 à 10:37
Maintenant j'ai envie de le voir le Scream 7 a Rennes et le Scream 9 a Cannes.
Article drôle et plus pertinent qu'il n'y paraît.
19/03/2023 à 08:43
Merci d’avoir redonné ses marques de noblesse à Villegusien-le-lac qui manque cruellement de couverture médiatique.
18/03/2023 à 17:27
Merci et bravo pour ce nouvel article récréatif.
Drôle et bien écrit.
La critique de film est d'abord un exercice de style.
Vous en avez.
On en profite.
A contre courant, continuez sur la vague humour et culture. Il reste un peu d'intelligence ici et là.
Bye
18/03/2023 à 15:29
J'adore la team premier degré qui commente : "Article nul".
C'est comme qui dirait le but !
18/03/2023 à 14:49
Je pensais pas que Ecran large parlerait un jour de Boussac Bourg. L'église est très jolie.
18/03/2023 à 14:02
Sérieux, vous vous ennuyez à ce point??? C’est affligeant cet article