Hantée par une visiteuse qu’elle n’a jamais reçu, une jeune médecin se met en quête de trouver la personne qui l’a tuée la nuit où elle est passée.
Malgré un très bon sujet, les frères Dardenne semblent totalement passer à côté de leur film. C’est une vraie déception, la première dans leur longue carrière cannoise. Le long métrage ne décolle en effet jamais vraiment et ce qui pouvait faire les qualités de leurs précédents films, notamment cette envie de cinéma-vérité, se retrouve ici très poussif, à la limite de l’auto-caricature. Le principe du film aurait sans doute été passionnant si le métrage n’était pas aussi ampoulé par le déroulé de l’histoire, un scénario qui empoisonne le caractère même de tous les personnages, rendus creux, notamment le personnage principal joué par Adèle Haenel.
La mise en scène ne déroge pas au ratage, tranquille, plate et sans imagination, ce qui n’aide vraiment pas le film déjà mal parti. L’intrigue, réellement ennuyante, se poursuit ainsi jusqu’au final, sans surprise, et le spectateur déjà usé par son désintérêt, découvre le tueur qui finit par se livrer lui-même sans trop que l’on comprenne pourquoi tant les enjeux sont faibles et inexistants.
C’est bien, vous commencez à ouvrir les yeux sur le cas des Frères Dardenne.
Je n’ai jamais été un grand fan de leur style et je regrette de les voir à Cannes tout le temps comme si les autres artistes n’existaient pas. C’est un vieux débat et tout, m’enfin toujours les même noms et pas toujours pour de grands films.