Un Voisin Trop Parfait : critique MILF

Qu’il est loin le temps de Fast & furious et Hors d’atteinte pour respectivement Rob Cohen et Jennifer Lopez. Mais désormais à Hollywood, il y a un El Dorado pour reprendre du poil de la bête : il s’appelle Jason Blum. Avec sa société, Blumhouse, il joue la carte du petit film qui ne coûte rien mais qui rapporte beaucoup et vous replace ainsi sur la carte hollywoodienne. D’ordinaire, le monsieur œuvre dans l’horreur et le fantastique mais il n’est pas contre un petit thriller de temps en temps. Surtout si, pour l’occasion, on lui propose de mettre littéralement à nu miss Lopez. Et bingo, la promo d’Un voisin trop parfait est faite. Ce sera le petit thriller où l’on voit la MILF hispanique dans une séquence torride aux bras d’un jeune étalon.

Et ça marche en plus. Le film a rapporté plus de 35 millions de dollars (dont près de 15 le premier week-end d’exploitation) pour une mise de 4 millions. Et les spectateurs d’être prêts à s’émoustiller du corps superbement entretenu (on ne veut pas savoir comment) de JLo. Seulement voilà, dans un thriller mou du genou qui fait regretter d’avoir dit tant de mal que ça à l’époque de La Main sur le berceau (Rebecca De Mornay et Curtis Hanson, on fait ici amende honorable), la fameuse scène sulfureuse ressemble bien à un pétard mouillé, voire à une belle arnaque. Un petit bout de fesse vite aperçu, quelques râles de plaisir et on passe à autre chose. Le souci étant qu’en termes d’autre chose, Rob Cohen ne propose absolument rien qui différencierait son film d’un quelconque vulgaire DTV. Caramba, Blum et son duo d’has been nous ont eu… mais trop tard, le(s) billet(s) est déjà dans leur poche.