Critique : Another happy day

Jonathan Deladerriere | 30 janvier 2012
Jonathan Deladerriere | 30 janvier 2012

En compétition lors du 37ème festival du cinéma américain de Deauville en septembre dernier, le film de Sam Levinson, fils de Barry, fut le champion de l'applaudimètre lors de sa présentation. Pas forcément immérité, son succès est toutefois à nuancer

D'une sincérité évidente, Another happy day pêche tout d'abord par un excès de bonnes intentions. Trop long et versant bien souvent dans le pathos le plus dégoulinant qui soit, cette tranche de vie oscillant entre un grand père gâteux, un junkie paumé assez touchant ou une mère de famille se battant pour garder la tête hors de l'eau en fait souvent un peu trop, décrédibilisant un propos qui ne le mérite pas. Et ce n'est pas la mise en images qui vient contrebalancer ceci, le côté trop hétérogène de la réalisation (gros plans, caméra à l'épaule, courte focale ou films amateurs) nuisant involontairement au charme du récit. Un constat d'autant plus frustrant que ce dernier n'est jamais aussi émouvant que lorsque Levinson se décide à rester en plan fixe, faisant parfaitement ressentir alors le temps suspendu.

Heureusement, le jeune metteur en scène a un sérieux atout pour lui : ses comédiennes. Elles sont toutes parfaites et notamment  Ellen Barkin et Ellen Burstyn. Elles usent de leur formidables expérience pour que l'empathie pour cette famille de barjes soit bien réelle et que la caricature qui la guette ne vienne jamais réellement s'installer.

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