Critique : Erik Nietzsche, mes années de jeunesse

Thomas Messias | 6 janvier 2009
Thomas Messias | 6 janvier 2009

Un film écrit par Lars von Trier est toujours une curiosité, a fortiori lorsqu'il parle de cinéma. Inspiré des mémoires d'un ex-apprenti cinéaste, Erik Nietzsche : mes années de jeunesse est un délicieux petit film sur le septième art et ceux qui le font. Point de grand discours ou de concept fantaisiste : le film suit avec simplicité les nombreuses péripéties attendant l'élève Nietzsche sur le chemin menant vers le métier de ses rêves. Il réalisera que les règles les plus importantes sont celles qui ne sont écrites nulle part, et que l'on n'apprend pas à avoir du talent. Le propos ne va finalement pas beaucoup plus loin, et c'est très bien comme ça.


Car Erik Nietzsche, à travers le portrait de ce réalisateur en herbe, de ses errances et atermoiements, est aussi et surtout une brillante et loufoque galerie de personnages venus d'ailleurs, mais tous réunis par une même flamme (un peu éteinte chez certains) : le cinéma. De professeurs foireux en camarades barrés, c'est davantage au gré de ses rencontres que par l'intermédiaire des cours qu'il suit que Nietzsche finira par se forger une vraie âme de metteur en scène. Un parcours initiatique d'une drôlerie quasi permanente, tant les évènement narrés sont haut en couleurs.

Au programme : une relecture du Décaméron, une actrice un peu exhib, une cascade qui ne casse pas que la baraque, et pas mal de surprises. Le tout donne un film finalement assez inclassable, pas exempt de baisses de rythme, mais méritant de figurer au panthéon des films à voir sur le cinéma, quelque part entre Ça tourne à Manhattan et La nuit américaine. Que l'on aimerait retrouver Erik Nietzsche pour un deuxième épisode évoqué nulle part, sauf peut-être dans le titre original (qui, semble faire du film le premier épisode d'une série)...

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