Critique : La Belle noiseuse

Par Jean-Noël Nicolau
22 mars 2008
MAJ : 25 février 2020
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Œuvre ambitieuse sur la création artistique, La Belle noiseuse de Jacques Rivette navigue entre austérité et séduction. Hermétisme de la forme, tout d’abord, qui se pose en de longs plans séquences sur la main de l’artiste en train de peindre ou de dessiner. Sur l’amplitude de quatre heures, le récit se concentre sur la naissance d’un seul tableau, qui incarnerait toute la puissance de l’art pictural et toute la souffrance qui en découle. Sacrifices de l’auteur, du modèle et de leur entourage qui ne sont finalement sans garantie de résultat.

 

La séduction provient des acteurs, en particulier Michel Piccoli, dans son habituelle mais intense prestation du génie déclinant. Impossible, bien sûr, de ne pas mentionner la mise à nue d’Emmanuelle Béart, très longuement et amoureusement filmée par Rivette. Alors au sommet de sa beauté (avant retouches), l’actrice n’est pas le moindre des charmes du film. D’une intelligence aigue tout en étant extrêmement sensorielle, La Belle noiseuse est l’une des œuvres les plus abordables de Jacques Rivette, mais aussi l’une des inoubliables.

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