Critique : American haunting

Ilan Ferry | 16 avril 2007
Ilan Ferry | 16 avril 2007

Enième production estampillée « Tiré d'une histoire vraie », American Haunting s'aventure sur les sentiers ô combien balisés du film de fantôme en prenant comme cadre une Amérique du XIXème siècle, au demeurant fidèlement reconstituée. C'est d'ailleurs l'une des seules qualités de cette ghost story qui marque la rencontre improbable entre La petite maison dans la Prairie et L'Exorcisme d'Emily Rose. À la question, fallait-il vraiment attendre quelque chose de la part de Courtney Solomon, déjà réalisateur du tristement célèbre Donjons et Dragons, ce cauchemar américain répond par un NON franc et massif !

De fait, malgré une affiche et un casting alléchants où Donald Sutherland et Sissi Spacek font ce qu'ils peuvent, American Haunting ne convainc jamais, ne serait ce que dans son utilisation maladroite de la DV renforçant l'aspect téléfilm de l'ensemble. Malheureusement pour le spectateur, le ramage du film de Solomon se rapporte à son plumage et provoque rapidement l'ennui. En effet, entre deux fenêtres qui claquent et autres effets cheap (dont une vue subjective du fantôme en noir et blanc traduite à grands renforts de caméra virevoltante !), l'intrigue fait du surplace et ne se résume qu'à une succession quasi ininterrompue de phénomènes paranormaux où un fantôme prend un malin plaisir à tirer les cheveux d'une ado en lui foutant de bonnes grosses baffes dans la tronche !

Utilisant tous les poncifs du genre, American Haunting laisse une désagréable impression de déjà vu, un fait d'autant plus dommageable que le thème évoqué (une parabole sur l'inceste) aurait pu être traité avec plus de finesse. 

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