Critique : Bowfinger, roi d'Hollywood

Laurent Pécha | 13 novembre 2004
Laurent Pécha | 13 novembre 2004

À l'instar d'un Ed Wood, Bowfinger est un hommage à la création cinématographique. Toute la difficulté de mettre en scène un film est ici tournée à son paroxysme afin de créer des situations désopilantes pour le spectateur. Et cela fonctionne parfaitement avec, en prime, une satire plutôt féroce sur la faune hollywooodienne qui atteint son apogée avec le personnage du gourou joué avec retenue et délectation par Terence Stamp.

Bowfinger ne se contente pourtant pas de n'être « que » drôle : la nostalgie d'un cinéma fait avec quatre bouts de ficelle pointe son nez. Le fantôme de Roger Corman, grand pape de la série B, voire Z à l'occasion, plane sur le film de Frank Oz. Avec ses trouvailles scénaristiques de dernière minute, ses méthodes de tournage à la limite de l'amateurisme, le personnage de Bowfinger peut être effectivement perçu comme le digne fils spirituel de Corman.

Inspiré par son illustre modèle, Steve Martin retrouvait ici une seconde jeunesse et la verve comique des années 80, entraînant dans son sillage Eddie Murphy, redevenu le temps d'un film – depuis c'est morne plaine – le show-man comique révélé au grand public par Un fauteuil pour deux et autre Le Flic de Beverly Hills.

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