Critique : Cry wolf

Le « slasher » va mal, très mal même. Dernière preuve en date avec Cry wolf ! Précédé d'une jolie petite réputation, le film de Jeff Wadlow, qui aura mis longtemps à sortir en salles, est un sombre navet particulièrement rasoir. Pour preuve, passé le meurtre inaugural, il faut tout de même attendre plus de 50 minutes pour qu'il se passe enfin « quelque chose » à l'écran.

Cet authentique fiasco, malgré un pitch pourtant prometteur, fait instantanément passer tous les Urban legend de la terre pour Halloween. Car il ne faut pas s'y tromper, le jeu de massacre orchestré par un énigmatique meurtrier bien décidé à rendre réel le canular horrifique inventé par une bande d'étudiants en mal de sensations fortes, n'aura pour ainsi dire jamais lieu. Cry wolf s'impose comme le slasher le moins horrifique et saignant de l'histoire du genre dont on ne sauvera que de jeunes comédiens prometteurs (Julian Morris et Lindy Booth) et une idée (bien évidemment super mal exploitée) utilisant lors d'un « meurtre » les technologies avancées du téléphone portable (la future victime se prenant en photo et l'envoyant à son petit ami qui découvre alors que derrière elle se trouve le tueur).

Pour le reste et l'éternel « whodunit » de ce type de films, il faudra être particulièrement inattentif ou bourré pour ne pas deviner au bout de dix minutes qui est l'assassin. On vous laisse le brûlant suspense avec toutefois un petit indice : il figure sur les illustrations de cette article. Pour ceux qui pestent pour cause de « petit » spoiler, qu'ils écrivent à la rédaction, on leur trouvera instantanément une liste imposante de films qu'ils n'auront pas vu et qui sont d'un tout autre calibre que ce misérable Cry wolf.