Critique : Le Grand rôle

Par Julien Welter
11 octobre 2004
MAJ : 25 février 2020

Le réalisateur de L’Envol n’a peur ni des sentiments, ni du mélodrame contemporain tendance « la vie est plus belle et plus dramatique que l’artificiel 7e art ».

Sur ce mot d’ordre qui scande les larmes comme programme, il réussit à embarquer une brochette de comédiens attachants qui, s’ils ne trouvent pas là leur grand rôle, offrent au moins la possibilité de démontrer que le film de copains est un plaisir qui ne se boude pas. Filmant avec plaisir une agrégation sympathique et naturelle d’individualité attachante, il exhume un bras du Sautet de Vincent, François, Paul et les autres.

Ne s’en tenir qu’à cela aurait été certes paresseux mais plus réussi que la centralisation dramatique autour d’un acteur raté, Stéphane Freiss… enfin son personnage. Car le mélo sirupeux, s’il n’a pas effrayé Steve Suissa, ne l’a pas inspiré non plus. Appliquant une fausse retenue convenue tout du long, il pratique un cinéma des larmes trop pudique pour déclencher la fontaine lacrymale.

L’amitié grave ne pointe que dans des tirades de potes, la maladie de Bérénice Béjo se cache derrière un masque de Pierrot. Bref, tout reste enfoui, caché, à l’image du mensonge de son personnage principal.

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