XYZ
Cela faisait bien 20 ans que Nicky Larson n’avait plus posé ses valises au cinéma, au Japon en tout cas puisque chez nous il n’avait jamais eu droit à cet honneur, et son grand retour avait de quoi nous étonner. Bien entendu, la sortie imminente de Nicky Larson et le Parfum de Cupidon n’y était pas étrangère et on craignait justement que ce Nicky Larson : Private Eyes n’existait que dans un but optimiste.
C’est reparti comme dans les années 90
Pourtant, quelques détails nous intriguaient et nous donnaient confiance : déjà Kenji Kodama, le réalisateur de la série télé s’occupait du projet et tout le casting vocal original était également de retour. Par bien des aspects, donc, Private Eyes sonnait comme un hommage au plus pervers des héros de notre enfance. Mais encore fallait-il que l’hommage soit sincère.
Cette fois, Nicky et Laura sont engagés par Iris Woods, une jeune femme dont le père est mort dans un mystérieux accident de la route un mois plus tôt. Se sentant observée, elle fait appel aux services de l’agence XYZ. Dans le même temps, Laura renoue avec un ami d’enfance qu’elle n’avait plus revu depuis des années, Christopher King, président d’une méga corporation technologique aux desseins obscurs qui pourrait être liée à l’affaire Iris Woods. Mais rapidement, Nicky et Laura vont comprendre que la menace est bien plus grande et que leur quartier de Shinjuku pourrait bientôt se transformer en scène de guerre.
Nicky, toujours là, toujours debout
GET WILD
Si le design subtilement modernisé avait pu nous faire peur à l’annonce du projet, force est de constater qu’il est particulièrement efficace et marie à la perfection l’esthétique à l’ancienne de la saga et les contingences actuelles de l’animation japonaise. En résulte un parti-pris esthétique extrêmement cohérent avec la série animée qui permet en outre des envolées explosives inédites pour la saga. Oui, si la facture technique ne se hisse jamais à la hauteur d’une production Ghibli, Nicky Larson : Private Eyes fait le job haut la main, se permettant même dans ses moments d’action une efficacité qu’on ne soupçonnait pas.
Dès les premiers instants, le film remporte son pari de l’hommage sincère à tout un pan de son histoire. Nous avons l’impression que le temps n’a pas passé, que Nicky et Laura ne nous ont jamais vraiment quittés et cela fait chaud au coeur. D’autant que le scénario appuie cette sensation en ancrant les héros dans notre époque.
Se dessine alors tout un discours un peu mélancolique sur le temps qui passe, les avancées technologiques, les transformations sociales et le besoin de ne pas perdre de vue ce que nous étions. Comme si, en se mettant à jour, Nicky Larson : Private Eyes tentait de nous ramener à un temps peut-être plus simple en évitant toujours le piège du « c’était mieux avant ».
Évidemment, l’intrigue du film est en carton, les enjeux et les rebondissements sont clairs dès le départ et l’amateur de twists n’aura aucune surprise. Mais ce n’est pas le plus important puisque, en parallèle, Private Eyes est un vrai épisode de Nicky Larson au cinéma : il en reprend intelligemment tous les codes, les clichés, les passages obligés et les traite avec amour et respect.
Un caméo on ne peut plus inutile
FOOTSTEPS
Même s’il pousse le fan-service un peu trop loin à l’occasion d’une apparition des Cat’s Eyes totalement inutile et qui ralentit le rythme, le film prouve que le concept est toujours aussi efficace et plaira de ce fait aux fans comme aux nouveaux venus. La très bonne surprise qui nous attend c’est que tout le fond mélancolique et tendre est également présent.
Se rapprochant du coup plus du manga que de l’animé, Nicky Larson : Private Eyes creuse un peu plus la relation entre Nicky et Laura, pose les bonnes questions sur leur rapport et sur l’évolution possible de leur histoire d’amour contrariée.
Quant au volet pervers de Nicky, il est bien présent. On aurait pu craindre que les problématiques actuelles autour de la représentation de la femme-objet ne mettent cet aspect en veilleuse, mais le film prouve très rapidement qu’il a tout compris. Il nous rappelle également à quel point, sur ce plan précis, City Hunter était en avance sur son temps et combien le versant « gros dégueu » de Nicky n’était en fait qu’une caricature.
Bref, quel que soit le bout par lequel on le prend, Nicky Larson : Private Eyes est une énorme réussite pour tous les fans de la saga, à un ou deux détails près. Autant une déclaration d’amour aux personnages qu’à Shinjuku ou aux fans irréductibles, il montre que Nicky et Laura traversent sans problèmes les époques et les mutations sociales et se permet même, à l’issue d’un superbe générique final, de nous tirer quelques larmes.
Tiens que voilà un petit bijou, je connais un certain m L qui devrait prendre note, il y a tout ce qu’il fait le succès du manga, une histoire sympa, l’action se passe à Tokyo et nom pas sur la côte d’azur n’est pas m L, Techniquement très réussi, un des meilleur que j’ai vu.
Génial , ce film est drôlement bien à regarder
une tuerie…par contre scène post générique….j’ai pas compris le rapport entre XYZ dessiné sur le tableau et le cri « mokkori »
Tres bon animé ! Beaucoup de nostalgie tout en proposant une intrigue classique mais intéressante à suivre..
J’espère bien que tous les génériques japonais de la série animée de notre enfance s’y trouvent !
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Kara44 c’est à dire que celui qui faisait ces délires (de son propre chef d’après la légende) est parti en congé longue durée dans un univers alternatif.
Dommage que l’anime n’ait pas marché en salle, je déteste tellement les disney pour enfants, les anime manga sont tellement supérieurs dans la narration je trouve, et j’aime mieux cette DA que la 3d.
Le doublage VF est très respectueux de la VO ne pars plus dans les délires habituels.
Et pour compléter la question de RobinDesBois, le doublage fr part il dans les mêmes délires qu’à l’époque ?
Oui même VF.
@robindesbois Oui en tout cas pour Nicky Larson et Laura c’est le cas.