Critique : Ladyhawke, femme de la nuit

Laurent Pécha | 27 avril 2007
Laurent Pécha | 27 avril 2007
C’est un Richard Donner au mieux de sa forme (il allait bientôt réaliser le premier Arme fatale) qui est derrière cet enthousiasmant Ladyhawke. Si la musique résolument moderne avec envolée lyrique à la guitare électrique sonne désormais bien faux, le charme du film demeure plus qu’intact.

Formidable épopée moyenâgeuse qui par son remarquable look épuré évoque un autre grand film médiéval sorti la même année, La chair et le sang de Paul Verhoeven (autre point commun, entre les deux films : la présence de Rutger Hauer), Ladyhawke brasse les genres avec un bonheur total. Tour à tour, revival de la grande époque du film hollywoodien d’aventures (le long et spectaculaire duel final dans l’Eglise renvoie à tous les Ivanhoé et autres Scaramouche de notre enfance) et récit romanesque (le couple maudit se montre aussi attachant qu’émouvant), Ladyhawke possède une touche fantastique des plus séduisantes. Tirant magnifiquement partie de la superbe photo de Vittorio Storaro, Richard Donner filme comme il a toujours su le faire (du moins jusqu’au début des années 90) : avec efficacité et élégance.

Si les deux mâles de la distribution se montrent convaincants (surtout Rutger Hauer qui avait à cette époque encore fière allure), ils sont totalement éclipsés lorsque la nuit survient, le faucon laissant enfin place aux traits sublimissimes de la divine Michelle Pfeiffer. « La plus terriblement belle et la plus fatalement grande actrice du monde » n’a jamais été aussi attirante et aussi bien photographiée.

Ladyhawke, c’est donc l’assurance d’être conquis par un récit tumultueux, des paysages magnifiques et une romance flamboyante qu’une alchimie rare et magique avait su faire naître il y a quelque 17 ans. Depuis le moule du bon film d’aventures médiévales s’est visiblement cassé.

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