Seven : pour les 20 ans du film, son scénariste dévoile les secrets de sa terrible fin

Andrew Kevin Walker est le scénariste de Seven, pour fêter les 20 ans du film, le site Uproxx a réalisé une longue interview de l’auteur où il revient sur les secrets du film qui a révélé David Fincher au grand public.

L’entretien est riche de nombreuses anecdotes et petits secrets que nous vous conseillons de lire par ici. Il y a un sujet qui nous a semblé particulièrement éclairant, à savoir ce que Kevin Walker révèle de la fin du film et de combien il fut difficile de l’imposer.
En effet, on avait commandé au scénariste une version supplémentaire de Seven, dans laquelle la terrible conclusion que nous connaissons n’avait pas lieu.

« David Fincher, avec Mike De Luca, Brad Pitt, Morgan Freeman et Kevin Spacey, se sont battus, battus et battus encore pour sauver la fin, et c’est grâce à eux que cette conclusion a été maintenue dans le film. Sans eux, personne ne m’aurait écouté. »

Quant à savoir à quelle conclusion nous avons failli échapper, Andrew Kevin Walker se garde bien de trop en dire, mais en dévoile assez pour nous laisser deviner que nous avons échappé au pire.

« Je dirais simplement que ça incluait, tel que je m’en souviens, une église abandonnée où étaient représentés les 7 péchés capitaux dans un ensemble de tableaux et je ne crois pas qu’il y ait eu la moindre tête dans un carton ou quoi que ce soit de ce genre. C’était juste une confrontation dans une église abandonnée. On aurait dit une fin à la Batman.

La tête dans le carton a effrayé beaucoup de monde, créativement parlant, des gens qui devaient décider s’ils mettaient de l’argent dans le film, si le film se ferait ou pas. Mike De Luca chez New Line s’en est fait le champion, mais il y a avait d’autres voix qui disaient : « Et si à la fin quand il ouvre la boîte, il y a dedans un moniteur, sur lequel on voit Gwyneth Paltrow en danger, et du coup on peut la sauver ? », ce genre de choses.

Alors j’aime dire « Merci Seigneur pour Fincher, Brad, Morgan, De Luca et Kevin Spacey, merci Seigneur pour tous ceux qui ont pris position et dit : « Regardez, c’est cette fin qui est pertinente ».

Il n’y a rien de mal dans les happy end, c’est seulement que la noirceur de l’épilogue de Seven est le sujet du film. Changer la fin revient à retirer son cœur au récit. »

Alors qu’Hollywood fait tourner la machine à remake dans tous les sens, Uproxx a demandé au scénariste s’il verrait d’un bon œil l’arrivée éventuelle d’une nouvelle version de Seven, devenu depuis sa sortie un classique et un sommet inégalé du thriller, maintes fois copié.

« En riant à moitié, je leur demanderais pourquoi on ne fout pas la paix à Seven pour remaker plutôt 8-mm (dont il est également scénariste - NDLR) ,ce que j’adorerais faire. Mais s’ils veulent faire de Seven une série, s’ils veulent en faire un cartoon – il y a eu un comics basé sur le personnage de John Doe, ce qui ne me semble pas intéressant à creuser – vous n’avez aucun contrôle dessus. Il ne vous reste qu’à laisser aller.

Mais c’est bien que ce film-là n’ait pas eu de suite ou de prequel. C’est génial. »