La Demoiselle et le dragon : la fin du film Netflix expliquée par le scénariste

Hector Pierrès | 11 mars 2024 - MAJ : 11/03/2024 18:32
Hector Pierrès | 11 mars 2024 - MAJ : 11/03/2024 18:32

Dan Mazeau, le scénariste de La Demoiselle et le dragon, est revenu sur la signification de la fin du film Netflix avec Millie Bobby Brown.

Dans La Demoiselle et le dragon, Millie Bobby Brown s’en va en guerre contre un dragon. Si la réinvention du film de princesse n'est clairement pas quelque chose de novateur, le mélange de genre (entre fantasy et survival) avait le mérite d'intriguer. Le presque House of the Dragon de Netflix a donc débarqué sur nos écrans et avec lui une fin qui voulait clairement renverser les attentes du public (autre point commun avec Game of Thrones). 

Le scénariste Dan Mazeau (Fast X, La Colère des Titans) est d’ailleurs revenu sur la fin du long-métrage pour expliquer ses intentions lors d’une entrevue dans les colonnes de The Wrap. Alors, suite, pas suite ?  

Attention, spoilers !

 

La Demoiselle et le dragon : photo, Millie Bobby Brown

Daene-qui ? Je connais pas non.

 

Une demoiselle pas si en détresse 

Pour rappel, à la fin de La Demoiselle et le dragon, Élodie, la demoiselle du titre, et la dragonne s’allient pour se venger de la Reine Isabelle et du reste de la royauté. La cour royale brûle avec le château, et dans la dernière scène du film, on peut voir Élodie qui vogue sur son navire et la dragonne qui vole à ses côtés, les deux filant vers l’horizon. Le film ne se termine pas sur un classique "et ils vécurent heureux" et laisse donc de la place pour de potentielle(s) suite(s). C’est donc sur cette fin ouverte et sur l’avenir de ces deux personnages que s’est exprimé le scénariste du film :

"Au moment où elles s’envolent, l'histoire de leur vie n'a pas encore été écrite. On voulait vous montrer l'inverse d'un conte de fées. C’est notre "heureux pour toujours" inversé. Contrairement à l’idée que rien ne va arriver, l’idée est que tout peut arriver. Élodie veut voyager à travers le monde, la dragonne était enfermée dans cette prison émotionnelle depuis des centaines et des centaines d’années. La fin est aussi ouverte que possible, contrairement aux limites de la grotte."

 

La Demoiselle et le dragon : photoUne ouverture vers de nouveaux horizons

 

L’idée, c’est de prendre les traditionnelles histoires de chevalier en armure scintillante et d’explorer le monde d’un autre point de vue, et une partie de ce point de vue, c'est de ne pas juste se sauver soi-même, mais sauver quelqu’un d’autre. [...] L’idée, c'est que lorsqu’elle [la dragonne] a perdu ses enfants, c’était fini. Elle allait être seule toute sa vie, jusqu’à sa mort. En essayant de rendre la douleur qu’elle a endurée, elle a causé la mort d’énormément de jeunes femmes, là-bas, dans la pénombre. [...]

C’est Élodie qui brise le cycle en comprenant qu’elle n’est pas seule en bas, qu’elle a été aidée par toutes les autres femmes qui l’ont précédée et qu’elle a la responsabilité de mettre un terme à cette situation pour changer l’histoire. L'idée qu'elle gagne contre la dragonne et réussisse à maîtriser son pouvoir pour sortir de la grotte était présente dès le début de l’écriture.  Il y avait une version du scénario où la dragonne ne survivait pas. On a senti, en explorant et en développant l’histoire, qu’on s'était tous attachés à elle.[...]

 

La Demoiselle et le dragon : photo, Millie Bobby BrownLe début d’une franchise ? 

 

Elles ont donc une nouvelle relation. Je ne pense pas qu’elles soient forcément alliées, mais elles ne sont plus simplement "la demoiselle" et "la dragonne". La nature de leur relation reste sujette à interprétation. [...] Et maintenant, pour la première fois, Élodie est libre d’une manière inédite pour elle, tout comme l’est la dragonne. Elles ont toutes deux l’occasion de tracer leur propre voie."

La fin du film est donc volontairement laissée ouverte. Si le scénariste ne donne pas d’indications claires sur une éventuelle suite, il semblerait logique que, si le succès est au rendez-vous, Netflix et Millie Bobby Brown continuent leur fructueuse relation. En effet, outre le fait qu’elle soit la tête d’affiche de Stranger Things, l’actrice est productrice sur la série de films Enola Holmes, mais aussi sur La Demoiselle et le dragon.

De plus, la collaboration entre l’actrice et la plateforme devrait continuer avec le film The Electric State, prévu cette année. 

Tout savoir sur La Demoiselle et le dragon

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commentaires
gazer
22/03/2024 à 10:20

c'est quand même fou de tacler le film pour ses flashback qui nous prennent pour des ânes dans votre critique et de l'autre faire un article pour "expliquer" la fin... à croire qu'on est tous des ânes... sérieux comme si on était pas capable de comprendre le fin d'un film (ou il n'y a rien à expliquer soit dit en passant).

D'ailleurs, le film est tellement en pilote automatique, j'étais persuadé que MBB allait débarquer à dos de dragon dans le château à la fin et jme suis dis : ah non ils ont pas le budget ! donc ils se sont plutôt dis qu'elle allait arriver façon badass mais pas trop habillé parce bon MBB elle est pas horrible à regarder. Mention spéciale pour ce merveilleux gloss qui survie à plusieurs jours dans une grotte humide et sale !

villago
18/03/2024 à 10:13

On ne s'ennuie pas, bien réalisé, et quel plaisir que de voir la méchante ( jouée en plus par une actrice pas du tout ma tasse de thé ) disparaitre lance flammée ....!

Lord Saintclair
14/03/2024 à 09:24

Parce qu'il fallait expliquer la fin ? Il prends les gens pour des demeurés !!! Ou c'est le niveau du spectateur Netflix US moyen ...
Et il n'y a pas d'inversion dans ce film. Il y a juste une femme qui tout à cout se comporte comme un homme (enfin, l'homme viril fantasmé des films US) : et vas y que je me met une tenue confortable, que je m'accroche un épée dans le dos, que je monte des pièges et que j'use de violence : Schwarzy dans Prédator. Donc pas une relecture mais un placage de comportement viriliste sur une jeune femme.
Si on plus de 12 ans ce truc n'a strictement aucun intérêt. Si ma fille de 7 ans ne regardait pas ses DA sur Netflix, j'aurai déjà résilié ce robinet à médiocrité.

Belle et Puck
14/03/2024 à 05:42

J'ai trop hâte que cesse cet engouement collectif pour les médiocrités de Netflix. Perso, je porte nettement moins d’intérêt à ce vilain champ de navets. Avec Netflix, on dirait que c'est moins une question de qualité, que de publicités vantardes et de placements promotionnels dans les médias.

Loeilheaume
13/03/2024 à 14:39

Une purge, aussi vite vue qu'oubliée

Benasi
13/03/2024 à 09:49

Une copie a gros budget de Weeding Massacre

Lougnar
12/03/2024 à 14:44

Bon petit film :)

Life is Hard
12/03/2024 à 11:40

Le plan final reste le meilleur élément de ce Damsel, un film par ailleurs trop simpliste étant donné qu'il avait le potentiel d'être bien plus que ce qu'il n'est.

Par contre:

"L’idée, c’est de prendre les traditionnelles histoires de chevalier en armure scintillante et d’explorer le monde d’un autre point de vue, et une partie de ce point de vue, c'est de ne pas juste se sauver soi-même, mais sauver quelqu’un d’autre."

Je ne crois pas me tromper en disant que justement, ces fameuses histoires traditionnelles de chevaliers mettent généralement en avant un chevalier allant sauver autrui en péril. Alors je veux bien qu'ils renversent le schéma en faisant de la demoiselle en péril la preux chevalière de son histoire, mais sauver "quelqu'un d'autre" à toujours fait partie du jeu et contrairement aux dires du scénariste, Damsel n'est absolument pas différent sur ce point.

Sigi
12/03/2024 à 05:39

Merci pour l'explication, c'est vrai qu'il s'agissait d'un vrai mindfuck...

Lili44
11/03/2024 à 21:24

C'est fil est de toute façon d'une nullité abyssale avec une direction d'actrices totalement aux fraises. Milly Boby Brown, en totale roue libre, fait peine à voir en Daenerys du pauvre.

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