Vendredi 13 : le producteur Brad Fuller révèle pourquoi le reboot n'a pas pu se faire

Christophe Foltzer | 1 août 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Christophe Foltzer | 1 août 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Alors que l'on pourrait penser que faire le reboot d'un film à succès est une entreprise on ne peut plus facile par les temps qui courent, certains s'y cassent quand même les dents. Comme Vendredi 13 par exemple.

A la manière d'un The Crow le fameux reboot de Vendredi 13 ne cesse pas de mourir et de ressusciter, pour généralement mieux re-mourir ensuite. Initialement prévu pour une sortie le 13 octobre 2017, le film devait être produit par Platinum Dunes (la boite de Michael Bay) et le producteur Brad Fuller était à fond sur le projet, en grand fan de la saga qu'il est.

 

Photo JasonPffff... Pas simple cette histoire...

 

Et puis, au-delà de certaines hésitations quant à l'angle d'approche, il est vite apparu que la franchise toute entière était dans une sacrée panade judiciaire puisque le scénariste Victor Miller réclamait le paiement de ses droits d'auteur concernant le film original. Il a intenté un procès depuis 2016, ce qui bloque toute perspective d'exploitation de la marque avant la décision du juge.

Mais, dans un nouvel entretien mené sur SyFy Wire, Brad Fuller a expliqué qu'il y avait d'autres raisons pour lesquelles le film n'a pu se faire et qu'on pourrait résumer par une simple guéguerre entre différents studios :

 

Et pendant ce temps, les ados en profitent...

 

"Il y avait plusieurs choses. Il y avait bien sûr une crainte concernant les droits du film. Paramount craignait de faire le film sans que les droits ne soient disponibles. Si vous faites un film pareil, vous pensez tout de suite à la perspective de le décliner en franchise. Et cela lui était impossible dans ce cadre. Nous avancions sur le projet mais, au bout du compte, tant sur un plan économique que créatif, ils ne voulaient pas faire le film.

Il y avait aussi une clause qui stipulait que les droits retournaient à la New Line. Et comme cette date approchait à grand pas, Paramount aurait donc produit un film dont seule la New Line pouvait en récolter les bénéfices s'il avait été bon. Et elle aurait ainsi pu lancer des suites. C'est ce qui a mis la Paramount dans une situation très inconfortable pour faire le film, en nous privant au passage des bénéfices en cas de succès."

 

PhotoOn se disait aussi que rien de bon ne pouvait venir de Rings

 

Mais, plus étonnant, la sortie du pitoyable Le Cercle - Rings aurait, elle-aussi, pesé dans la balance :

"C'était aussi un moment où les suites ne fonctionnaient pas trop. Nous sommes tous réactionnaires quand il s'agit de faire quelque chose. Vous cherchez les preuves pour vous convaincre que ce que vous faites est bon, que ça va dans le même sens que la société et vous ne voulez certainement pas vous rendre compte que le timing peut être mauvais. Je ne dirai pas que tout s'est écroulé suite à Rings mais cela a néanmoins joué un rôle. Mais je pense que cette histoire de droits, sans parler du procès, est bien plus responsable que Rings."

Finalement, on se dit que ce reboot partait quand même avec de sacrés handicaps, maintenant que les choses sont un peu plus claires. Et s'il est évident qu'on aimerait beaucoup revoir Jason Voorhees un jour sur grand écran, il est tout aussi évident qu'on refuse que cela se produise dans ces conditions.

 

Jason VoorheesChômage technique

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commentaires
clarence bodicker
01/08/2018 à 10:10

Vu la qualité des productions Fuller laissez moi rire... le remake/reboot de 2009 est indigeste comment on t il pu se paner comme ça... comprenez monsieur fuller que vous etes pas non plus le producteur qui faut