Tout le monde a oublié la première Barbie de Ryan Gosling, alors que c'est un film magnifique

Judith Beauvallet | 30 juillet 2023
Judith Beauvallet | 30 juillet 2023

Le saviez-vous ? Avant BarbieRyan Gosling avait déjà été le Ken d’une autre poupée. Dans Une fiancée pas comme les autres, il incarnait un jeune homme timide entretenant une relation amoureuse avec... une poupée sexuelle en silicone.

Le réalisateur Craig Gillespie a dirigé Margot Robbie dans l'un de ses grands rôles : celui de la patineuse artistique Tonya Harding dans le biopic Moi, Tonya, sorti au cinéma en 2017. Mais avant d’offrir à la désormais célèbre Barbie une performance à (presque) Oscar, il avait aussi fait du désormais célèbre Ken l’un de ses personnages émouvants et décalés.

Dans Une fiancée pas comme les autres, sorti en 2007, Ryan Gosling incarne Lars, un jeune homme particulièrement angoissé et timide qui trouve réconfort dans les bras de Bianca, sa nouvelle petite amie sortie de nulle part. La particularité de Bianca, c’est qu’elle n’est pas une véritable personne, mais une sex doll commandée sur internet.

Dans cette comédie dramatique particulièrement sensible et touchante, Gillespie use de sa maîtrise du point de vue pour subtilement donner corps à l’imagination de Lars, tout en gardant la distance nécessaire pour n’être jamais ridicule ni moqueur. Et c'est l'un des meilleurs rôles de Ryan Gosling.

 

 

Bernard-l'hermite et Bianca

Lorsque le film commence, Lars est présenté au spectateur à travers son refus de sociabiliser. Jeune homme de 27 ans looké comme s’il était tous les pires employés de Dunder Mifflin à la fois, il vit dans un studio installé dans le garage de son ancienne maison d’enfance. Dans ladite maison vivent Gus, son grand frère, et Karin, sa belle-sœur. Karin est très soucieuse de sortir Lars de sa bulle et veut forcer le jeune homme à partager leur vie, mais ses tentatives pour passer du temps avec lui restent vaines.

Au début, l’identification au personnage de Karin, qui représente la bienveillance et la normalité, semble plus évidente, tandis que le malaise de Lars vis-à-vis de n’importe quelle interaction sociale est introduit comme le mystère du film. Lorsque, un beau jour, Lars vient de lui-même toquer à la porte de Gus et Karine, et qui plus est pour leur présenter sa nouvelle petite amie, c’est sa thérapie qui commence : au fond de lui désireux de mener une vie normale, il se conforte dans son doux délire pour faire de Bianca un intermédiaire entre lui et les autres, une passerelle vers le monde réel.

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commentaires
PatrickJammet
31/07/2023 à 19:46

Sex-symbol !

ZakmacK
30/07/2023 à 21:46

Pas vu ce film mais il a l'air sympa. Le pitch rappelle furieusement le film français "Monique" avec dupontel. L'histoire était similaire : Dupontel tombait amoureux d'une poupée gonflable. À l'époque ça m'avait plutôt surpris en bien, mais il faut dire que je n'en attendais vraiment rien !