Call of Duty Black Ops 2

La Rédaction | 5 décembre 2012
La Rédaction | 5 décembre 2012

« La vie […] est une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. » Macbeth ne croyait pas si bien dire car de bruit et de fureur il est justement question dans le FPS en général et dans ce nouvel opus de la franchise Call of Duty (aka COD) en particulier, le désormais célèbre blockbuster concurrent/complémentaire de Modern Warfare, le bien nommé Black Ops, deuxième du nom, BO2 pour les intimes, soit CODBO2 en acronyme complet ( !).


Scénario artificiellement alambiqué, joyeusement foutraque et fortement improbable fait d’aller/retour entre futur (2025 comme présent du jeu) et passé (essentiellement les années 86 à 89), soit la comparaison entre deux guerres froides, la fin de celle opposant l’URSS et les USA et le début d’un nouvel affrontement indirect, entre cette fois les USA et la Chine (évidemment !) manipulés par un ancien narcotrafiquant reconverti en Big Boss du SPECTRE (cf. les Némésis de 007) à la sauce Christopher Nolan The Dark Knight . Comme dans le premier épisode, BO2 offre donc la possibilité aux joueurs, au gré de certaines missions, de prendre part en tant que soudard de l’ombre à des évènements historiques majeurs bien qu’évidemment romancés, ce qui il faut bien l’avouer est tout de même particulièrement excitant. On peut ainsi chevaucher des étalons afghans aux côtés des moudjahidines, envahir le Panama aux côtés des G.I. et se faire découper à la machette par des Angolais furieux etc.

Bande son tonitruante, effets pyrotechniques dévastateurs, graphismes impressionnants mis à part un ou deux ratages, intenses et épiques combats où règnent parfois la confusion, le chaos voire l’apocalypse tant on ne saisit pas bien tout ce qui nous arrive/tombe dessus, le jeu vous laissera probablement sur le carreau, abruti, ahuri, exténué et vidé (trop ?). On exagère à peine, tant certaines missions feraient passer John Rambo et John Matrix pour des blaireaux pacifiques, notamment cette hallucinante séquence ultra gore tendance cinéma bis italien à la Lucio Fulci où l’on se retrouve à incarner Raul Menendez, le fameux méchant du jeu, enragé et belliqueux comme aucun homme, animal, dieu ou demi-dieu avant lui, se frayant un chemin à la machette (décidément un motif récurent !) jusqu’à sa petite sœur en danger car en proie aux flammes dans une maison soudainement envahie par les barbouzes américaines.

Question gameplay, l’éventail des missions est varié et complet, il y en a pour tous les goûts : en plus de crapahuter partout, on pourra voler en wingsuit (on se croirait un instant dans le Avatar de James Cameron), piloter des drones diverses (roulant, volant, marchant), conduire ou piloter des véhicules, faire du cheval etc. Question équipement, en plus des armes et accessoires habituels et conventionnels proposés et personnalisables à loisir durant la préparation de la mission ou pendant le déroulement de celle-ci, le joueur aura à sa disposition dans des endroits cachés mais facilement trouvables des armes plus iconoclastes : la fameuse machette, mais aussi des pièges de trappeurs, des mortiers manuels et même des cocktails molotofs !

Autre nouveauté majeure, au fur et à mesure de l’histoire, le joueur sera confronté à certains choix moraux ou autres et à certaines options qui détermineront la suite du jeu dans une certaine mesure et avec une incidence sur dialogues, personnages, missions, à travers différents « embranchements » et déboucheront même sur plusieurs fins et donc une envie de recommencer la campagne plusieurs fois, cette fois pas seulement pour abaisser ou augmenter le niveau de difficulté, gagner des trophées en relevant des défis, trouver des éléments de renseignement etc.

Mais ce n’est pas tout, puisqu’en plus de la douzaine de missions principales assez longues de la campagne, le jeu propose des missions annexes, regroupées sous l'appellation "Force d'assaut". Plus tactique et complexe qu’un FPS normal, le joueur dispose d’une ou plusieurs escouades de soldats, épaulées par d'éventuels drones, qu’il doit gérer et/ou incarner selon son bon vouloir, en alternant entre une vue tactique tendance Command & Conquer Alerte Rouge où apparaissent également les forces ennemies et une vue au sol en prenant le contrôle d'une de ses unités. Les objectifs varient, défendre ou attaquer une base, assassinat ou protection d’une personne etc., un peu à la manière des modes de jeu multijoueur de Call Of Duty mais la prise en main s’avère difficile et demande un temps d’adaptation, notamment aux touches et aux commandes, au point d’en devenir presque énervant et frustrant parfois. Surtout que l’on n’a absolument pas le droit à l’erreur, car les essais et les escouades comme le matériel disponibles sont drastiquement limités et là encore, comme précédemment indiqué, victoire comme défaite auront une incidence sur les événements de la campagne.  Seul bémol à tout cela, l’IA est perfectible. 

Sinon, une fois le mode CAMPAGNE achevé ou tout simplement pour ceux qui préfèrent passer directement au multijoueur, les développeurs ont repris et amélioré le mode ZOMBIE, plus fun et varié que dans sa précédente édition avec deux modes de jeu pour chacune des quatre cartes, dont la règle essentielle reste la survie fasse à une horde de zombie qui vous agresse par vagues successives de plus en plus difficiles, avec des bonus de point (double point, réanimation, mort subite etc.) un peu comme un beat’em all. A jouer seul ou à plusieurs, en local ou en ligne. Mieux vaut privilégier le jeu à plusieurs d’ailleurs vu le niveau de difficulté.

Quant au fameux mode MULTIJOUEUR à proprement parler, le plus amusant et le plus riche à notre avis, il a lui aussi été repensé et amélioré. D’abord avec un mode dédié à l’entraînement pour les joueurs débutant et bloqué dès que l’on atteint le niveau 11 : il fallait y penser quand même car nombre d’entre nous ont bien galéré pendant les premiers temps hein !? Et puis le système de série de mort pour débloquer les bonus comme les drones, les aéronefs, les colis stratégiques etc. n’est plus seulement basé sur les frags mais sur la collaboration et les objectifs à atteindre. On engrange ainsi des points tant que l’on ne meurt pas. C’est quand même moins bourrin même si cela reste quand même hystérique, nerveux, brutal et violent comme système de jeu (le coca et le café peuvent aider). Autre remarque importante, lorsque l’on passe en mode Prestige, on conserve le niveau des armes que l’on a atteint au précèdent niveau de jeu, sauf si l’on choisit de hisser son arme en mode Prestige (autre nouveauté du cru 2012). Et puis dernier détail important, les cartes sont beaucoup mieux conçu que celles de Modern Warfare 3 que ce soit pour camper ou pour se foncer dessus dans un pugilat sanguinaire mais sympathique. Alors avis aux gladiateurs modernes l’arène n’a jamais été aussi belle et n’attend plus que vous pour faire partie des centaines de milliers de joueurs internationaux.

 

Bref, vous l’aurez compris, le cru 2012 est une réussite qui ravira les fans de Call Of Duty, en particulier les déçus de Modern Warfare 3, rendu de fait déjà un peu poussiéreux (au bout d’un an seulement !), comme d’ailleurs Black Ops premier du nom avait déjà surpassé Modern Warfare 2. Les autres passeront leur chemin.

The Mad Gamer

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