Cowboy Bebop : la série Netflix ne sera pas un copié-collé de l'anime original, selon le réalisateur

André Nemec, réalisateur de l'adaptation Netflix de Cowboy Bebop, s'est exprimé sur sa volonté de ne pas trahir ni de (trop) se calquer la série originale.

C'est l'éternelle difficulté des adaptations, surtout quand elles proviennent d'une série animée japonaise (Death Note et Ghost in the Shell en savent quelque chose). Pourtant, André Nemec a voulu relever ce défi avec le monument qu'est Cowboy Bebop. La série de 1998 suit les aventures de Spike, un ancien criminel devenu chasseur de primes aux côtés de son collègue et ex-flic Jet Black. Le duo fait la rencontre d'alliés pour former un groupe qui traverse les difficultés d'une galaxie colonisée par l'humanité, en 2071.

Très attendue au tournant, l'adaptation n'a pas manqué de mettre tout le monde aux aguets, aux premiers aperçus. Malgré des libertés prises en comparaison du support originel, il semblerait que les premiers éléments de la promotion n'aient pas totalement torpillé ses chances de convaincre les fans de la série spatio-criminelle. Face au bénéfice du doute, Nemec a expliqué ses intentions pour son traitement live-action de Cowboy Bebop.

Le fan qui exige des explications

Aux côtés de John Cho (l'interprète de Spike), le metteur en scène a confessé à Entertainment Weekly l'équilibre qu'il a voulu trouver entre fidélité et originalité, dans son approche de l'œuvre. Il dit voir sa série comme une "extension" et non pas une suite de l'anime, reprenant les fondations posées par celui-ci pour propulser ses propres histoires : 

"Nous ne retirerons jamais l'original aux puristes. Il existera toujours. Cependant, je suis très enthousiaste à propos des histoires que nous racontons. Je pense que nous avons fait du très bon travail en ne violant l'original en aucune façon, mais en offrant simplement quelques aperçus supplémentaires dans le monde qui a déjà été créé.

Je pense que la nature poétique de l'anime nous a permis d'exploiter la nature archétypale des personnages et de déterrer des histoires plus profondes que nous voulions explorer, et de répondre à certaines des questions que l'anime laisse. Je pense que si l'on se contente de refaire l'anime, le public restera sur sa faim, car il aura déjà vu certaines choses. L'anime a fait un travail formidable. Nous n'avons pas besoin de servir exactement le même repas. Je pense que cela aurait été décevant si nous l'avions fait." 

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Et à l'interprète de Spike d'ajouter, non sans humour, quelques anecdotes sur son investissement pour être raccord à son personnage (comme sa chevelure, où il a repoussé l'éventualité d'une perruque). À voir si les interprètes de Jet Black (Mustafa Shakir) et Faye Valentine (Daniella Pineda) sont imprégnés de la même ferveur,

Quoi qu'il en soit, reste à savoir si, malgré ces louables intentions, la série ne risque pas d'être en décalage complet avec les attentes du public-cible. Le verdict tombera lorsque les fans de la série et de la japanimation tout entière se forgeront leur propre avis le 19 novembre 2021.