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Mufasa : Le Roi Lion – les premiers avis sur le prequel Disney en live-action sont là

Par Alexandre Janowiak
10 décembre 2024
Mufasa : Le Roi Lion - les premiers avis sur le prequel Disney en live-action sont là © Canva Disney

Loin de ses jolis drames intimes, Barry Jenkins a décidé de réaliser le prequel Mufasa : Le Roi Lion pour Disney et les premiers avis sont tombés.

Disney va-t-il conclure l’année 2024 sur les chapeaux de roue ? Même si La Planète des singes : Le Nouveau Royaume a eu un succès très relatif, la plupart des grosses productions du studio (Disney, Marvel, Pixar et Fox compris donc) ont cartonné au cinéma entre le milliard dépassé par Vice-Versa 2 et Deadpool & Wolverine, le retour plutôt solide de la franchise Alien avec Alien : Romulus ou encore évidemment Vaiana 2 dont le démarrage record pourrait exploser le box-office.

Désormais, c’est donc au tour, en théorie, de Mufasa : Le Roi Lion de faire sa part du boulot dans les salles pour confirmer la bonne santé de Disney depuis le retour de Bob Iger à sa tête (ce qui n’est pas une coïncidence). Bien sûr, il sera difficile de faire mieux que les 1,6 milliards de dollars récoltés par Le Roi Lion version 2019, mais rien ne semble impossible. En attendant de savoir si le pari est réussi, les premiers avis sur ce prequel sont tombés. Revue de tweets.

KING OF DISNEY

« Mufasa est un prequel fantastique qui surpasse de loin le premier film photoréaliste Le Roi Lion avec une histoire originale et captivante, une meilleure animation faciale et des chansons amusantes de Lin-Manuel Miranda. Il se rattache parfaitement à l’histoire du film précédent et vous permet de voir comment tout a commencé. » John Nguyen – Nerd Reactor

« Je serai le premier à admettre qu’un préquel du Roi Lion n’était pas ce que je demandais, mais l’animation est incroyable, les chansons de Lin-Manuel Miranda sont contagieuses et les performances vocales rendent Mufasa – oserais-je dire – meilleur que la version 2019 du Roi Lion. L’ensemble du casting est fantastique et Aaron Pierre est parfait dans le rôle du jeune Mufasa. […] Je dois également mentionner à quel point les émotions des animaux sont bien mieux rendues dans celui-ci. C’est une amélioration notable par rapport à 2019.

Ma seule critique est que la légèreté de Timon et Pumbaa semble un peu discordante par rapport à l’histoire globale (à l’exception d’une séquence particulièrement hilarante qu’ils partagent avec Scar et qui ne gâchera rien). En fin de compte, Mufasa est un bien meilleur préquel que ce à quoi je m’attendais. » Chris Killian – ComicBook.com

Mufasa : Le Roi Lion : Photo
Youpiiiiiiiiiiiii

« Je suis heureux de dire que Mufasa est vraiment bon ! Mais pouvait-attendre quelque chose d’autre de Barry Jenkins ? Une exploration biblique du destin brillamment déguisée en histoire d’origine de Mufasa et Scar. Divertissant, visuellement époustouflant, et la musique de Lin-Manuel Miranda n’a pas déçu ! » Dempsey Pilot – Cinefied

« Mufasa m’a laissé sans voix. C’est une histoire qui mérite d’être racontée et qui vous fait vous demander ce qu’est le destin. Écrit et réalisé avec brio, il donne plus de dimension aux personnages de la franchise que nous aimons et que nous pensions connaître. Les effets visuels sont stupéfiants. » Dana Abercrombie – Film Independent

« Mufasa est le préquel parfait. Tellement bien conçu. Les chansons de Lin-Manuel Miranda et la bande originale sont absolument divines et une vraie merveille pour les oreilles. Un pur bonheur. » Jazz Tangcay – Variety

Mufasa : Le Roi Lion
On voit bien l’émotion là

« Mufasa parvient à améliorer Le Roi Lion de 2019 avec des expressions faciales plus profondes et une histoire originale, mais n’impressionne pas avec la nouvelle bande-son, ni avec le poids émotionnel de l’histoire. Cette technologie à couper le souffle ne vous empêchera pas de regretter le charme de l’animation 2D. » Jonathan Sim – ComingSoon

« Mufasa est un prequel inattendu et sanguinaire avec des visuels et une cinématographie époustouflants, mais qui contient des chansons médiocres qui ne font pas avancer une histoire artificielle. C’est bien pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les origines de Mufasa et Taka. Au moins, l’humour procure quelques rires et de la légèreté à l’ensemble. » Michael J. Lee – We Live Entertainment

Mufasa : Le Roi Lion
Un hommage aux meme des Spider-Man

Bien sûr, il y a toujours les ultra-fans parmi ces premiers avis mais il faut rester vigilants puisqu’ils proviennent de critiques invités à l’avant-première mondiale du film (sélectionnés sur le volet par Disney et donc rarement trop critiques lors de leurs premières impressions). Selon eux, ce prequel serait au-dessus du remake live-action de 2019, notamment visuellement, la technologie ayant été perfectionnée pour donner plus d’émotions aux personnages-animaux.

Toutefois, on note que plusieurs tweets sont loin d’être convaincus, voire plutôt sévères. Certains affirment carrément que Mufasa n’est pas vraiment à la hauteur et, malgré son sujet apparemment passionnant, manque de moments mémorables comme ses ainés animés. Encore un nouvel acte manqué pour Disney qui rapportera des millions ? Pour en être sûr, il ne faudra pas attendre bien longtemps puisque le film sortira sur nos écrans ce 18 décembre en France.

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Flo1

Méfiez-vous des mauvais parleurs…

Un premier film qui était l’équivalent d’une Remasterisation, avec des idées en plus, du cartoon ringard en moins, sans effacer le film original (enfin, si on ne tient pas compte le « Roi Léo » de Osamu Tezuka). Tous les studios ont le droit d’adapter tous les contes et mythes du monde, et Disney le fait en gardant son identité particulière – à une époque où les studios de cinéma, ceux au public large, n’ont plus aucune identité, c’est plutôt une bonne nouvelle (même pas besoin de les aimer pour ça)…
Des personnages existants comme des vrais, plus par leur gestuelle et leurs voix (aussi chantées), car ça reste des animaux faits pour être réalistes, donc pas surexpressifs…
Un tour de force technologique, faux film en Action Réelle (ainsi on ne vient pas perturber l’écosystème de vrais animaux sauvages), utilisant les outils modernes de création des jeux vidéos – dont la Réalité Virtuelle. Brouillant les frontières entre les informations réelles et celles artificiellement fabriquées…
Et également bel et bien un petit film d’auteur, Jon Favreau continuant une thématique récurrente dans son cinéma, qui confronte toujours un orphelin à un ou des parents conflictuels.
Simple à comprendre, non ? 

Et pas beaucoup de critiques n’ont fait l’effort de pointer ces parti-pris artistiques, même avec les limites manifestes du résultat… non, faire polémique c’est encore plus facile. Mais ça ne raconte rien du film, c’est de la réaction faiblarde et bâclée, et ça n’a aucune excuse pour ça (on n’a que ses yeux, son cerveau et ses doigts pour écrire une analyse, et ça ne coûte rien). 
On aura sûrement de mêmes réactions pour ce « Mufasa… », dont la structure est encore plus acrobatique – donc absconse pour les nostalgiques du film de 1994 (les mêmes qui ne se privent pas de railler cette nostalgie).
Force est de constater qu’il tend sacrément le bâton pour se faire battre, et c’est courageux pour Barry Jenkins de s’y coller, petit intermède ludique dans sa carrière faite de films Adultes… 
Sauf que : un scénario à la « Parrain, 2e partie », à la fois suite du premier, et majoritairement récit des origines d’un futur patriarche, dans l’exil et la violence…
Non ? Si, mais c’est évidemment expurgé, ça va c’est pas traumatisant pour les petits.
Hasard du calendrier, le film d’animation « Transformers : Le Commencement » faisait la même chose, contexte politisé en moins (quoique). Là aussi, un héros valeureux et aventurier inconscient, son frère d’adoption qui fera bientôt sécession par frustration et jalousie, des antagonistes oppresseurs, toute la bande historique qui se forme au fur et à mesure, jusqu’à ce qu’une quasi révolution se fasse avec fracas.

Hasard numéro 2, un autre film d’animation vient aussi d’arriver, « Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim », prequel quelque peu explicatif, dans lequel un récit nous est raconté par un narrateur en fin de compte peu fiable. Donc quoi qu’il arrive, amenant une réflexion sur le pouvoir de la Fiction.
Idem ici, mais de manière plus poussée, plus Méta (incidemment, c’est aussi un hommage à un James Earl Jones maintenant disparu) et aussi comique. Timon et Pumbaa y jouant le rôle de chœur antique, ramenant la part cartoonesque qui avait été expurgée précédemment…
Évidemment ils seront agaçants pour les plus intolérants, et rigolos pour les enfants, public principal du film.
Pour répondre aux interrogations de la petite lionne Kiara, un conteur malicieux (Rafiki) va surtout passer son temps à la rassurer, en ces temps incertains, tout en lui offrant une autre perspective sur l’histoire de sa famille… Et au bout d’un moment les interventions des deux comiques seront moins des interruptions intempestives, et plus des commentaires acerbes sur la qualité du récit, se substituant à ceux que pourrait avoir le public…

Car, est-ce que tout ce qu’on nous relate est vrai ? Confus ? De la part de Rafiki ou de Barry Jenkins lui-même ?
Ou juste une manière de détourner l’attention d’une petite fille pour rendre sa vie moins angoissante, tout en ne l’infantilisant pas ? – toutes ressemblances avec le public en salles… 
Encore une fois se brouillent réalité et virtualité, maintenant aussi bien à l’écran que dans le scénario. Puisque dès le moment où celui qui raconte inclut aussi des instants où il n’a Pas été présent dans l’histoire, le doute ne peut que s’installer. A-t-il d’ailleurs réellement des pouvoirs mystiques de chaman, ou est-il juste un doux dingue ? Les deux ? 
En tout cas un personnage dont les « mensonges » sont au service d’une cause peut-être plus égoïste que bienveillante, ce qui sera aussi le cas de Mufasa, de ses parents, de Taka… Imaginant un monde idyllique, ou s’arrangeant avec les faits pour créer une réalité plus agréable, sans qu’un résultat positif ne soit garanti.
Des parias également, dans une fable sur l’intolérance, sur tout ce qui fait qu’un être puisse accéder à la noblesse (c’est à dire par ses actes, et par le choix du peuple), et qui nous est exposée sans trop de complexité à l’écran…
La preuve que le réalisateur Barry Jenkins a pu inclure tout aussi explicitement les thèmes et visions stylistiques qui composent ses films – montrant ainsi que son cinéma ne repose pas juste sur la sensualité.

De sa série « The Underground Railroad » on retrouve la fuite pour la survie à la recherche d’une quelconque terre promise, certains rituels venant d’Afrique, et du réalisme magique…
De « Si Beale Street pouvait parler » on retrouve ses visages cadrés (très) régulièrement de face, comme regardant directement le spectateur – encore du Méta. Et du sous-texte caché et peu confortable, entre un fils qui héritera de l’intolérance de son père, ou bien des ennemis qui sont eux-mêmes le résultat d’un rejet dû à leur apparence – évoquant aussi bien la peur des blancs (là aussi on avait une narratrice dont on ne pouvait être sûr du point de vue), que les lions originels de Tezuka, ce qui est une idée gonflée…
Et de « Moonlight », c’est le récit de jeunes hommes à travers divers âges, l’importance de la communication pédagogique, les changements d’alias, le Mythe, l’immensité céleste… Et l’eau. Partout, omniprésente, vectrice aussi bien d’union que de division. De Vie comme de Mort.
En fait c’est sûrement le hamletien « Roi Lion » qui a inspiré le cinéma de Jenkins, parce que la plupart des éléments de son cinéma étaient déjà présents en 1994. Normal pour une histoire qui visait l’universalité, pour mieux parler de personnes subissant l’ostracisme.

Il a emmené dans ses bagages ses fidèles collaborateurs, son chef opérateur James Laxton, sa monteuse Joi McMillon, et son compositeur Nicholas Britell…
Tous ayant l’occasion de mettre un peu leur touche dans un opus où Disney fournit le gros du matos, déjà établi en 2019 (pour la technique), et depuis des décennies pour ce qui est du studio (l’accessibilité, les chansons, la bienveillance, un beau casting vocal)… se couler là dedans est un acte d’humilité, car il faudrait fou pour penser révolutionner Disney, au risque de les faire ressembler à d’autres studios. 100 ans d’âge passé, ça se respecte un tantinet.
Par contre, comme nous ne sommes plus dans l’exercice du remake (quoique avec Timon et Pumba, on n’est pas très loin du « Roi Lion 3 : Hakuna Matata »), tout le monde a la possibilité de libérer un peu plus la mise en scène. Et Barry Jenkins ne s’en prive pas, plongeant tête la première dans le film d’aventure et d’action, à la caméra voltigeuse impressionnante, en plans-séquences (surtout quand elle se positionne entre les éléments), aux effets de style étonnants, traversant des territoires dangereux, mettant en scène des destructions etc…
C’est beau (ça l’a toujours été)… maintenant c’est plus énergique, et plus écrit.

Trop, sûrement, le résultat étant tellement dense que même deux heures arrivent à peine à contenir tout ce que Jenkins voulait raconter – au moins, ça nous évitera plusieurs suites supplémentaires. L’un des impératifs dans un divertissement Tout Public occidental étant de ne jamais cesser d’alimenter le long-métrage en péripéties, pour garder l’attention des spectateurs (de tous âges)… 
Forcément avec cette méthode, on y perd en gravité dans la narration, et les évènements s’en trouvent précipités, incapables de laisser durer quelques secondes de plus une scène cruciale, pour lui donner toute l’attention qu’elle mérite, ne serait-ce que pour renforcer le côté mythique du conte – ça permet au moins de ne pas s’appesantir sur les références pour fans, qui passent assez vite.
Une scène de mort en particulier, essentielle pour justifier une partie des motivations d’un ennemi, arrive prestement hors-champ, attendant que ça soit quelqu’un d’autre qui nous apprenne ce qui s’est passé. Censure très dommageable, créant de l’incohérence, et mettant en évidence les limites du studio pour nous présenter une histoire où on est censé avoir des bêtes sauvages. 

C’est comme si un grand film épique et tragique était contenu dans une version plus douce, calibrée pour une satisfaction immédiate et pas trop perturbante – même s’il y a là dedans quelques très beaux plans « en suspension » (par exemple, Mufasa qui flotte entre la vie et la mort), où l’émotion affleure. 
Il devient alors plus intéressant pour le spectateur érudit et curieux d’extrapoler ce que peut être ce film caché… peut-être même plus que si on avait eu ce dit film devant nos yeux. Ce qui demande une attention particulière, car on peut vite décrocher devant les divers rebondissements… 
À l’inverse, on a aussi des instants didactiques (de rapides flashbacks), censés nous aider à rester sur les rails. De plus, les chansons de Lin-Manuel Miranda n’ont pas toujours l’air très inspirées, reposant trop sur la répétition d’un même couplet.
Répétitions qui sont évidemment au cœur d’un récit qui repose lui-même sur les cycles. Ainsi certaines scènes familières du/des premier(s) film(s) resurgissent, avec des variations souvent intéressantes, notamment pour celui qui deviendra Scar, pas loin d’être le parfait anti-héros de l’histoire – qu’on se rassure, savoir comment il a récolté sa cicatrice n’est pas l’enjeu principal du film.

Dans un superbe montage parallèle, on voit une fille et son grand-père se répondant à des années de distance, annihilant les frontières entre Passé et Présent…
Alors puisque l’histoire n’est qu’un éternel recommencement, comme le dit le sacro-saint film de 1994… ces remakes alternatifs Disney ont donc toute leur pertinence.
Et cet opus-ci est assez honorable, et pas si impersonnel que ça.

Flo1

Les avis c’est comme les orifices : tout le monde en a, et donc ? Qui ça peut bien intéresser ?
Bien plus vain que la liberté d’étayer son texte au lieu de ressasser les mêmes clichés.
Chacun peut voir midi en biais, alors qu’il est concrètement 11 heures.

Data

Disney aura bien exploité Jungle Taitei de Tezuka sans reverser un cent aux ayants droits, car pour eux ce n’est en rien un plagiat alors que les ’’coïncidences ’’ sont nombreuses.

On peux voir les premiers dessins préparatoires ou le lion est… Blanc.

ludo3101

Vous produisez des avis dythirambique mais vous arrivez quand même à la conclusion que c’est nul.