Cannes 2013 - Wakolda : Un certain regard

Stéphane Argentin | 22 mai 2013
Stéphane Argentin | 22 mai 2013

Wakolda

 

Pourquoi être allé le voir : Parce qu'un long-métrage qui traite du nazisme vaut toujours la peine de s'y intéresser un tant soit peu.

Ça raconte quoi : Patagonie, 1960. Un physicien allemand rencontre une famille argentine sur la longue route qui mène à Bariloche où Eva, Enzo et leurs trois enfants s'apprêtent à ouvrir une chambre d'hôtes au bord du lac Nahuel Huapi. Cette famille modèle ranime son obsession pour la pureté et la perfection, en particulier Lilith, une fillette de 12 ans trop petite pour son âge. Sans connaître sa véritable identité, ils l'acceptent comme leur premier client. Ils sont peu à peu séduits par le charisme de cet homme, l'élégance de ses manières, son savoir et son argent jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'ils vivent avec l'un des plus grands criminels de tous les temps.

Verdict : Traque des nazis par le Mossad, eugénisme, arianisme, affection des nazis pour les œuvres d'art, etc... le sujet est dense, très dense, trop dense même sans doute pour seulement 90 minutes de métrage. Résultat : les intrigues, les personnages et la caméra n'ont guère le temps de se (re)poser que l'hydravion qui amène le Herr Doktor a à peine eu le temps d'amerrir qu'il redécolle déjà. Et le spectateur de se dire alors qu'avec davantage de peloche, tout ceci, assez captivant en l'état, aurait pu donner lieu à un long-métrage beaucoup plus marquant.

Chance qu'il sorte en salle : Pyramide Distribution possède d'ores et déjà les droits de distribution en France. Ne reste plus qu'à caler une date.

Nombre d'entrées potentielles : Le sujet a beau rencontrer les faveurs du public dans certains cas (La Chute : 920 000 entrées, La Vie des autres : 1,5M d'entrées, La Vague : 260 000 entrées, Hanna Arendt : 200 000 entrées et toujours à l'affiche), on imagine assez mal cette coproduction Argentine / France / Espagne / Norvège réaliser guère plus de 100 000 entrées. La moitié serait déjà un exploit.

Chance de récompenses : Si le film avait été en compétition officielle, on imagine bien volontiers que le Sieur Spielberg eut consenti à lui décerner un petit quelque chose mais étant donné que Walkoda concourt dans la sélection « Un certain regard », il n'est pas dit qu'il reparte triomphant.


 

 

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