Les 10 meilleurs films de montagne

Jean-Noël Nicolau | 24 juin 2009
Jean-Noël Nicolau | 24 juin 2009

A l'occasion de la sortie de Vertige d'Abel Ferry, retour sur 10 films incontournables de suspens montagnard. Les vies suspendues à une simple corde, des traques éprouvantes entre les crevasses, des avalanches meurtrières, des aventures humaines incroyables et toujours un spectacle impressionnant sont le lot de ces films à (re)découvrir.

 

Cliffhanger (1993) de Renny Harlin

Lorsqu'on parle de suspens montagnard spectaculaire, Cliffhanger demeure toujours, presque 15 ans plus tard, la première référence qui vient à l'esprit. Malgré un scénario on ne peut plus classique, le film de Renny Harlin impressionne toujours par son dynamisme et ses morceaux de bravoure. En ne quittant jamais les montagnes et en offrant à Stallone un rôle ultra physique où il excelle, l'œuvre se revoit avec plaisir et donne toujours... le vertige.

 

 

K2 (1991) de Franc Roddam

Assez méconnu, le K2 de Franc Roddam est pourtant un must pour les amateurs de frissons hauts perchés. A mi-chemin entre volonté documentaire et péripéties hollywoodiennes, le film tient parfaitement ses promesses. L'équipe menée par Michael Biehn passe par tous les dangers de l'alpinisme, avec les inévitables moments de doutes et d'héroïsme. Portée par une bonne grosse partition de Hans Zimmer, l'oeuvre mérite d'être redécouverte.

 

 

 

Premier de cordée (1943) de Louis Daquin

Ne voulant pas être en reste dans le domaine de l'aventure montagnarde spectaculaire, la France a offert avec Premier de cordée une référence longtemps inégalée. Adapté du roman éponyme de Roger Frison-Roche, le film exalte la bravoure des guides et la volonté de fer de son héros. C'est exemplaire, voire un peu naïf, mais les images du massif du Mont-Blanc demeurent sublimes.

 

 

 

La Mort aux trousses (1958) d'Alfred Hitchcock

On ne parle bien sûr ici que du final sur le Mont Rushmore, mais quel final ! Rarement la sensation de vertige n'aura été aussi forte au cinéma. Il semblerait que la plupart des scènes cherchant à créer ce sentiment qui ont suivi le chef-d'oeuvre d'Hitchcock sont inspirées, plus ou moins ouvertement, de cette séquence. Sur le même thème, le maître avait déjà offert un très explicite Vertigo, mais tout est déjà là, suspendu au-dessus du vide, point culminant d'un des plus grands films du 7e art. 

 

 

 

Vertical limit (2000) de Martin Campbell

Dévoré par les clichés et les maladresses, Vertical limit est un peu le vilain petit canard des blockbusters montagnards. Sorti en fanfare, le film fut mal accueilli et resta célèbre pour avoir reçu aux USA un avis très positif... d'un faux critique inventé par Sony Pictures ! Si le casting est sympathique (Bill Paxton, Scott Glenn, Robin Tunney...), cela ne sauve pas vraiment le film des pires ornières du genre. En même temps il ne fallait pas attendre de miracle de ce gentil faiseur qu'est Martin Campbell (Le Masque de Zorro, Casino Royale).

 

 

 

Randonnée pour un tueur (1988) de Roger Spottiswoode

L'un des solides films d'aventures à suspens de la fin des années 80, Randonnée pour un tueur vaut surtout pour son interprétation (Sidney Poitier dans l'un de ses derniers rôles, Clancy Brown forcément en méchant très méchant) et pour quelques bonnes scènes d'escalades et de prises de risques. Le scénario ne vaut pas grand chose et la caractérisation est limitée, mais le divertissement demeure plaisant, bien qu'un peu daté, ne le cachons pas.

 

 

 

Les Proies (2007)  de Gonzalo López-Gallego

Les films de traque dans la nature sauvage se reposent souvent sur une simple idée et foncent ensuite vers l'inévitable retour au primitif (Délivrance étant l'étalon-maître du genre). C'est aussi le cas des Proies, une oeuvre maligne qui croit pouvoir tout faire reposer sur un twist qui ne fonctionne malheureusement pas totalement. L'aspect survival se fait peu à peu dévorer par une leçon de morale discutable (finalement tout ça c'est la faute de Counter Strike et de Doom...).

 

 

 

La Mort suspendue (2003) de Kevin Macdonald  

Inspirée d'une histoire vraie, Touching the void est une formidable aventure humaine filmée dans un style documentaire que maîtrise à la perfection Kevin Macdonald (Le Dernier roi d'Ecosse, Jeux de pouvoir). En plaçant le spectateur au plus proche du danger et de l'immensité des montagnes, le film crée une implication émotionnelle rare et se révèle, sans jamais abuser d'effets faciles, l'une des oeuvres cinématographiques les plus intenses sur l'alpinisme. Ici pas besoin de méchants humains, pas besoin de dramaturgie pesante, la nature se suffit à elle-même.

 

 

 

La Sanction (1975) de Clint Eastwood

Considéré, à juste titre, comme un film mineur dans le corpus d'Eastwood, la sanction est pourtant célèbre pour son final dans les montagnes suisses. Tout le monde reconnaît la qualité exceptionnelle des séquences d'alpinismes, tournées sans trucages. Eastwood fit toutes les cascades lui-même, estimant qu'il "refusait de risquer la vie de quelqu'un d'autre, s'il n'était pas capable de risquer la sienne". Ce qui n'empêcha pas le tournage d'être endeuillé par la mort d'un cascadeur professionnel.  

 

 

 

La Montagne sacrée (1926) avec Leni Riefenstahl
L'Enfer blanc du Piz Palu (1929) avec Leni Riefenstahl
Tempête sur le Mont Blanc (1930) avec Leni Riefenstahl

Avant de devenir la réalisatrice officielle du Nazisme, Leni Riefenstahl fut d'abord une actrice sublime, mise en valeur dans des oeuvres qui demeurent impressionnantes. A l'époque où les comédiens effectuaient toutes les cascades sans doublures, on ne peut qu'admirer leurs talents d'athlètes mais aussi d'acteurs. Le plus intéressant de ces films demeure L'Enfer blanc du Piz Palu (co-réalisé par Pabst), mélodrame classique parsemé de séquences incroyables.

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