Critique : De la guerre

La Rédaction | 18 mai 2008
La Rédaction | 18 mai 2008

Société de consommation, valeurs perdues, névroses modernes : la vie est un combat. Avec De la guerre, Bertrand Bonello nous livre une quête initiatique particulièrement allumée. Ou l’histoire d’un cinéaste qui va se laisser entrainer à l’intérieur d’un énigmatique Royaume où l’on cherche à se libérer des maux de la société et où la jouissance est un art de vivre. Lectures de romans érotiques, méditation, excursions au cœur de la nature, open sex : autant dire que le personnage principal , campé par un toujours aussi bon Mathieu Amalric, n’est pas au bout de ses surprises.

 

Réflexions philosophiques et quête identitaire sont donc les piliers de ce long-métrage au scénario singulier. Bonello nous propose une véritable évasion, nous invite dans un monde à la fois fascinant mais effrayant. Car si ce Royaume pourrait être un petit coin de paradis, il s’apparente légèrement à une secte. Au spectateur de voir s’il se sent prêt à s’abandonner dans cet univers atypique et pas forcément facile d’accès. Car il faut bien l’avouer : si le scénario est admirable, la réalisation se fait par moments un peu trop paresseuse et certaines longueurs ne sont pas évitées. Pas toujours évident de s’accrocher à ces réflexions certes universelles mais un poil intello. Petit avertissement donc pour les amateurs d’un cinéma exclusivement léger et divertissant : passez votre chemin.

 

Pour les autres, ceux qui sont prêts à partir à l’aventure et à se creuser un peu leurs méninges, De la Guerre est un film assez passionnant et original pour qu’on s’y attarde. Aux armes, cinéphiles !

 

Jonathan Fischer 

Résumé

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