Lions et agneaux : Critique

Ilan Ferry | 8 novembre 2007
Ilan Ferry | 8 novembre 2007

Dans Lions et agneaux, Robert Redford part en guerre contre : le conflit en Irak, les méchants républicains envoyant nos «boys» se faire trucider, les médias corrompus en perpétuelle quête de scoop et enfin ces petits cons d’étudiants oisifs qui ne s’intéressent à rien ! Tant de chevaux de bataille face à la vindicte du Kid de Sundance ne pouvaient que donner lieu à un évènement cinématographique majeur.

 

 

Hélas, à l’image du récent Dans la vallée d’Elah, Lions et agneaux demeure désespérément statique malgré un casting prestigieux et ô combien intéressant sur le papier. Si le scientologue Tom Cruise est plus vrai que nature en sénateur ambitieux et charismatique (un rôle de composition ?) son affrontement avec Meryl Streep manque terriblement d’ampleur. Comble de l’ironie, des trois histoires mises en parallèles dans ce huis clos moral et politique, seule la deuxième opposant un prof idéaliste (Robert Redford) et son élève se révèle réellement passionnante car soulevant une foule de questions que les deux autres actions se contentent d’illustrer simplement avant de converger paresseusement dans un final fort mais au pathos très prononcé.

 

 

Dépouillé d’une forme plate sacrifiant toute tension sur l’autel de la démonstration la plus naïve, Lions et agneaux offre une intéressante réflexion sur la notion d’engagement politique, moral et humain. En refusant tout parti pris, Redford déconcerte et soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Un aspect certes troublant (voire agaçant dans sa première partie) mais qui permet à ce Redford mineur de continuer à faire parler de lui bien après le générique de fin.

 

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