Motel : Critique
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25 avril 2007
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25 avril 2007
À l’heure du ciné marketing, du besoin nécessaire et vital de vendre un film avant sa sortie, Motel a tout du projet mort né. Comment effectivement promouvoir un film via sa bande-annonce, son pitch, son affiche en évitant de trop en dévoiler alors même que tous les éléments susceptibles d’attirer le spectateur dans la salle (hormis la plastique toujours superbe de Kate Beckinsale) reposent sur la révélation qui fait passer Motel de l’insipide étude de mœurs d’un couple en crise au thriller poisseux tendance Hostel ? (le titre français, Vacancy en VO, ne se cachant pas de tenter la confusion auprès du public).
En connaître un peu sur le film, le pire étant de voir la bande-annonce, c’est donc prendre le risque d’avoir 45 minutes d’avance sur l’intrigue. Un constat pour le moins insupportable en termes d’attention surtout lorsque le dit métrage n’excède pas les 80 minutes une fois le générique de fin lancé. Motel ou une certaine idée du court-métrage hollywoodien ?
Mais ne soyons pas non plus totalement intransigeant avec un thriller ultra prévisible qui réussira sûrement à faire sursauter les plus impressionnables d’entre nous. Et puis durant la quasi-heure de stand-by narrative que nous laisse si généreusement le nouveau venu Nimród Antal, il y a toute latitude pour se demander comment Luke Wilson et Kate Beckinsale peuvent-ils faire d’aussi mauvais choix de carrière, à quel point l’héritage du père Hitchcock est dur à porter ou encore dans quelles mesures le trauma post 11 septembre a gangréné le cinéma US (à l’instar d’un Hostel, l’américain moyen n’est plus en sécurité nulle part et le mal est partout).
Bref, il y a largement de quoi passer le temps en espérant une lueur d’originalité, de surprise dans un récit convenu. Mais même là, Motel est une belle supercherie et la seule tentative d’offrir une vraie noirceur au dénouement de l’intrigue retombe comme un soufflet et de la manière la plus rebutante qui soit.
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(3.0)