Le phénomène Un p’tit truc en plus continue de tout rafler dans nos salles, Furiosa et la concurrence sont loin derrière.
Après un démarrage en demi-teinte la semaine passée, le bouche-à-oreille n’a pas aider Furiosa : une saga Mad Max, à se hisser devant le mastodonte Un p’tit truc en plus au classement du box-office cette semaine. Il faut dire que le long-métrage d’Artus a de quoi impressionner, après plus d’un mois dans nos cinémas, la comédie familiale n’a pas l’air près de s’essouffler.
Au contraire même, elle est devenue le plus gros succès d’un film français depuis 2019. Un p’tit truc en plus surnage donc, au point d’attirer presque toute la lumière sur lui, laissant les miettes aux autres films également à l’affiche.

Un gros truc en plus
Ainsi, pour retrouver un film français enregistrant autant d’entrées, il faut remonter jusqu’à Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? et à ses 6 711 618 entrées en 17 semaines en 2019. Avec 5 800 647 entrées en cinq semaines, Un p’tit truc en plus a tout à fait les épaules pour le détrôner et aller chercher une place dans le top 50 des films français de tous les temps (68e actuellement). C’est d’autant plus fort que Qu’est ce qu’on a encore fait au Bon Dieu était une suite et avait donc bénéficié du succès de son ainé.
Plus d’un tiers de ses entrées avait été enregistré dès sa première semaine (2 153 093) avant que sa fréquentation baisse progressivement (comme pour la majorité des films). Un p’tit truc en plus, lui, a une trajectoire très différente puisque depuis son démarrage, il ne cesse d’impressionner. Pour sa cinquième semaine, il affiche carrément une augmentation de 9,17% de fréquentation, avec un magnifique 1 235 361 au compteur, soit sa deuxième meilleure semaine depuis sa sortie. Autant dire qu’à ce rythme, le film pourrait tout à fait titiller la barre des 10 millions d’entrées, du jamais vu pour un film français depuis… Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? en 2014.

En deuxième position, Furiosa confirme son lancement plus digne d’une Twingo qu’une Ferrari, et cumule difficilement 604 612 places vendues. Son grand frère Fury Road, lui, avait déjà un tour d’avance avec près d’1,5 million d’entrées sous le capot en deux semaines. Le faible score du nouveau long-métrage de George Miller, en France comme à l’international, ne semble rien annoncer de bon pour le futur Mad Max : The Wasteland que le réalisateur a déjà en tête.
Ailleurs dans le box-office, La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume, passe la barre symbolique des 2 millions de tickets vendus, Le Deuxième Acte dépasse les 400 000 entrées et devrait finir sa course dans les mêmes eaux que Daaaaaali !, le plus gros succès du réalisateur au box-office français (482 718). En tout cas, personne ne semble en mesure de détrôner Artus dans les semaines à venir, sauf si Bad Boys 4 crée la sensation (et vu que le plus gros succès de la franchise sont les 1,9 million d’entrées de Bad Boys II, on n’y croit pas trop.
Succès un peu exagéré pour Artus : déjà qu’il a évité de faire un film autour du Vrai Sylvain, l’handicapé mental tueur en série, qu’il a créé sur scène dans un sketch dément… ce qui aurait été plus audacieux, plus drôle et tout à fait raccord avec l’auteur, lequel est fan d’humour noir et dérangeant..
Et ben non, et en plus il base sa promo sur la rareté des handicapés mentaux dans le Cinéma, remontant jusqu’au « Huitième Jour »… Alors qu’il y en a eu bien d’autres, et surtout dans la comédie « Chacun pour tous », qui était bien plus gonflé en comparaison (aussi une histoire d’imposture, mais basée sur une fait réel en plus, et qui a fait scandale).
C’est « Un Ch’ti truc en plus » que ça aurait dû s’appeler, tellement ça a l’air inoffensif.
Tant qu’à faire, Artus aspire même des spectateurs au dépend de « Furiosa… » (comme si ça suffisait pas que le film soit incompris partout dans le monde), et ça c’est pas bien du tout.
Donc n’en faisons pas trop avec ce film, pas vraiment fait pour le grand écran
Puisque les acteurs handicapés, qui font le succès de « Un p’tit truc en plus », ont sûrement reçu un cachet équivalent à une poignée de milliers d’euros, ce qui pouvait se comprendre puisque personne ne s’attendait pas à tel record d’entrées, ne conviendrait-il pas maintenant qu’il se situe dans le top 10 du box-office mondial de réviser leur contrat en y ajoutant une clause leur permettant de bénéficier d’un petit pourcentage sur les recettes du film ? Ce serait, à mon avis, une chose normale.
Qu’avait fait Bad Boys for live pour sa première semaine en France ? J’ai retrouvé l’article EL parlant d’un premier week-end aux USA entre 59 et 70 millions de dollars, mais en France… Le film d’Arthus semble ne pas fléchir, (hause de fréquentation cette semaine, même), et même s’il ne s’adresse pas du tout au même public, je pense qu’il va tenir bon la semaine prochaine encore.