De sa prison, McTiernan s'adresse à ses fans
Depuis maintenant presque quatre mois, le réalisateur John McTiernan vit sous les verrous, condamné pour une sombre histoire d'écoutes illicites et de parjure digne d'un polar (plus de détails ici). Tout au long de l'affaire puis de son emprisonnement, la page facebook Free John McTiernan, initiative de journalistes français, n'a cessé d'apporter son soutien au réalisateur, rejointe ensuite par nombre d'acteurs, de réalisateurs ou de producteurs de cinéma. Il y a quelques jours, la page a fêté les 25 ans de la sortie de Piège de Cristal. Touché par cette attention, le réalisateur a répondu depuis sa cellule dans un long message. Et le bonhomme tient le coup et n'a certainement pas dit son dernier mot, déterminé à revenir aux affaires dès sa sortie de prison.
« Chers supporters
Vous êtes incroyables ! Que vous puissiez célébrer aujourd'hui les 25 ans de
Die Hard me touche au plus haut point. En toute humilité, je vous en remercie.
Je n'avais pas envisagé à l'époque que ce serait un tel succès mais j'espérais
au moins que les spectateurs seraient électrisés...et je suis heureux de voir que
c'est bien ce que vous avez ressenti... en vibrant pour le héros...Et vous
continuez à y trouver ce plaisir 25 ans après.
Wow ! 25 ans !
Ce qui nous amène à aujourd'hui...
Ne nous voilons pas la face, la prison fédérale, ça craint !, en particulier
quand on vous y enferme pour un acte qui n'est pas un crime. Mais Gail et les
avocats travaillent...et je travaille aussi de mon coté avec quelqu'un sur
quelque chose qui, j'espère, vous plaira.
Ici, ils vous demandent d'envisager un boulot pour le futur et, croyez-moi,
j'ai quelques projets pour le jour où je quitterai cet endroit ! Je n'ai pas
oublié ma promesse de présenter la première de mon prochain film en France.
J'attends ça avec impatience. Tout comme ma femme Gail qui se considère
culturellement comme française puisqu'elle a grandi dans une ancienne colonie !
(Je me souviens qu'une fois, assise dans un taxi parisien, épuisée et affalée
sur son siège , et admirant l'architecture, elle s'est exclamée : « C'est comme
si j'étais chez moi ! ». Elle est originaire de la Nouvelle Orléans et c'est
vraiment un drôle de bout de femme).
Je vous remercie tous pour vos lettres et vos cartes. Je les ai toutes
appréciées, sans exception. Gail les a ramenées à la maison car je ne veux pas
les perdre. Ce sont des trésors. Chacune d'entre elles.
J'espère vous voir bientôt.
Très bientôt.
McT »