Jennifer Lawrence ne regrette pas ses X-Men (même Dark Phoenix)

Jennifer Lawrence apprécie ses films X-Men, mais va s'éloigner des grosses franchises pour le moment.

Lorsqu’il était au fait de sa gloire, au cœur des années 90, Nicolas Cage pouvait alterner les apparitions dans des blockbusters aseptisés (Rock, Les Ailes de l’enfer, 60 secondes chrono) et dans certains films qui ont marqué toute une génération (Volte/Face, Sailor et Lula, Leaving Las Vegas ou À tombeau ouvert). Dans tous les cas, le comédien avait expliqué il y a quelques mois à The Hollywood Reporter ne pas regretter ses choix, même les plus embarrassants (au hasard Ghost Rider). Une telle filmographie prouve qu’un acteur ou une actrice oscarisée peut très bien œuvrer pour le cinéma indépendant, mais également pour les superproductions.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui, puisque jouer dans des blockbusters peut peser sur la vie d'un ou d'une interprète à l'image de Jennifer Lawrence. Récompensée pour Happiness Therapy, la comédienne a aussi bien tenu une place importante dans certaines franchises d’envergure (les X-Men ou Hunger Games) que dans des longs-métrages beaucoup plus confidentiels ou ambitieux comme Winter’s Bone ou le fascinant Mother!. Or, lors d’une conférence donnée lors du BFI London Film Festival, Jennifer Lawrence a profité de l’occasion pour évoquer sa carrière. Elle déclare ainsi apprécier les films de super-héros comme le rapportent Screen Daily ou Deadline, mais qu'elle va également s'éloigner des franchises :

Jennifer Lawrence, des propos caméléons à l'image de Mystique, pour ne blesser personne

"J’ai adoré les films de super-héros et j’ai adoré les films X-Men. Cette franchise, c’est de l’art et ces films sont si amusants. Je ne pourrais plus en faire un par contre, je suis trop vieille et trop fragile aujourd’hui."

Faut-il s’étonner de ces propos qui vont à l’encontre des avis d'un grand nombre des personnalités d’Hollywood et des amateurs du cinéma indépendant ? L’actrice désire-t-elle rester fidèle au pain béni qui l’a nourrie pendant des années ? Difficile à dire, cependant il faut également rappeler qu’avant la débâcle Dark Phœnix, le reboot de la saga X-Men avait offert deux films consistants avec un très bon First Class et un efficace Days of Future Past. Deux films dans lesquels elle joue un rôle prépondérant.

Comment échapper à l'incendie médiatique d'Hunger Games

En outre, elle n'héiste pas à souligner par la suite que les franchises comme Hunger Games peuvent nuire au quotidien. En effet, la comédienne a mal supporté par moments tout l’engouement suscité par sa présence dans Hunger Games et a confié comme le souligne Deadline, avoir perdu en quelque sorte le contrôle de sa vie et de sa carrière à cette époque :

"Avec la sortie d’Hunger Games et après avoir obtenu l’Oscar, je pense que j’étais devenue un produit et par conséquent chaque décision devait être prise en groupe. En effet, je ne savais pas ce qu’une grande star de cinéma ou ce que Katniss Everdeen devait faire par la suite. Quand j’y repense, je me dis que durant ces années, il y a eu une sorte de perte de contrôle et ensuite une tentative pour revenir en arrière."

Oui j'aime les X-Men et je défends mes idées

Que Jennifer Lawrence se rassure, elle n’est ni la première et ne sera pas la dernière à vivre une période trouble en pleine ascension dans le monde du cinéma. L’actrice a depuis repris sa carrière et sa vie en mains. Elle a d’ailleurs participé au pamphlet d’Adam McKay, Don't Look Up : Déni cosmique et souhaite désormais travailler avec Lynne Ramsay, la cinéaste de A Beautiful Day :

"Je suis en train de développer quelque chose avec Lynne Ramsay, elle m’obsède".

Avec cette déclaration, Jennifer Lawrence s’offre un retour aux sources, une Madeleine de Proust qui la renvoie à sa collaboration avec Debra Granik pour Winter’s Bone. On pourra la retrouver prochainement dans un nouveau long-métrage, Causeway sur Apple TV+ le 4 novembre.