Franck Dubosc et une chatte influenceuse : l'hallucination "comique" à 20 millions d'euros

Déborah Lechner | 19 avril 2024
Déborah Lechner | 19 avril 2024

Le 14 février dernierChien et Chat est sorti en salles, et on ne se serait sûrement pas intéressé autant à cette comédie française si elle n'avait pas coûté près de... 20 millions d'euros. 

Avec un titre comme Chien et Chat et les phrases d'accroche "Elles sont félins pour l'autre", "Attention humain méchant" et "Un voleur qui a du flair" sur les affiches, difficile de passer à côté du sujet de la dernière comédie coproduite et distribuée par Gaumont. En revanche, si la moquerie est (très) tentante et que la bande-annonce donne envie de lever les yeux à défaut de se les crever, il est facile de passer à côté de la singularité du projet et de sa place étonnante dans l'industrie française.

 

 

la patte folle

Chien et Chat, à ne surtout pas confondre avec Comme chiens et chats ou Entre Chiens et Chats, est le troisième long-métrage de Reem Kherici. Cette actrice et réalisatrice découverte dans le Grand Journal est une des membres de La Bande à Fifi, une troupe comique qui comprend également Élodie Fontan, Tarek Boudali ou encore Julien Arruti, sans oublier Philippe Lacheau, qui a prêté son surnom au groupe.

Le film suit une chatte influenceuse (oui...) et un chien des rues qui a avalé un gros rubis. Tous les deux se sont perdus et se lancent donc dans un road trip entre Montréal et New York pour retrouver leur humain respectif, un d'eux étant un voleur joué par Franck Dubosc qui veut récupérer son butin. Et parce que ce n'était pas assez bordélique comme ça, les deux animaux sont poursuivis par un policier campé par Lacheau, lui aussi déterminé à retrouver le rubis.

 

Chien et Chat : photoAutre précision : ces adorables créatures sont doublées par Inès Reg et Artus

 

Son pitch emprunté à L'Incroyable Randonnée de Disney n'augurait peut-être rien d'original, mais Chien et Chat a la particularité d'être un film hybride qui incruste donc des personnages entièrement en CGI dans des prises de vues réelles. Si ce procédé existe depuis 1995 et le Casper de Brad Silberling, c'est la première fois qu'il est utilisé dans une production française et francophone. Luc Besson s'y était essayé dès 2006 et son Arthur et les Minimoys, mais avec un casting anglophone et une histoire qui limitait les interactions entre les minimoys et les humains. 

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commentaires
Dutch
20/04/2024 à 17:49

En matière d"effets visuels j'ai rarement vu aussi moche, et la vulgarité des dialogues...

Ghost Leopard
20/04/2024 à 11:38

C'est sorti en salle ? Je n'avais même pas fait attention.
Ceci étant, comme le film a été en tête des résultats non-anglophones de Netflix lors de son passage en streaming, ils ont probablement atteint le seuil de rentabilité qui avait été globalement fixé.
Au vu de la bande annonce, les images de synthèse sont médiocres. Cela s'explique par un budget à seulement 20 millions d'euros, beaucoup trop limité pour un film nécessitant autant d'effets visuels.
Ceci étant, lever 20 millions d'euros pour un projet de ce type laisse supposer que les membres de la bande à Fifi sont collectivement considérés bankables par les diffuseurs. 20 millions pour une comédie populaire, on est plutôt dans une moyenne. Comme c'est un produit qui s'amortit facilement en télévision, il est plus facile de lever des fonds. Ça renforce ce que je pense et dis dans plusieurs commentaires des articles d'EL. Le cinéma français est dominé par les groupes télévisuels, c'est à dire des diffuseurs en aval, ce qui explique la nature même des productions, les budgets et le coût de production par minute produite. On s'éloigne du modèle anglo-saxon qui lui est basé sur l'amont, c'est à dire que le décideur principal est une multinationale qui intègre un studio susceptible de produire du contenu à destination de plusieurs canaux d'exploitation et de diffusion. Il n'y a pas d'autonomie de la production en France.
Sinon, le film ne m'intéresse pas en tant que spectateur. Je ne fais pas partie du public cible.
Par contre, je n'ai aucun préjugé irrespectueux contre Franck Dubosc, meilleur acteur, scénariste et réalisateur que ce que les journalistes spécialisés de cinéma en disent.

GarlickJr
20/04/2024 à 11:35

Du coup si ce film doit marquer le cinéma il mérite donc une p’tite critique EL, nan?

Rêveur
19/04/2024 à 19:35

Pas possible d'aller jusqu'au bout du trailer. Je le savais... j'ai voulu laisser une chance à la comédie française, mais ce n'est toujours pas pour moi....